LIVROSCOPE
LA TAVERNE DU NAIN BAVARD
« A la lecture de la biographie de l’auteure, on comprend son style. En effet, l’ambiance de sa nouvelle est digne d’une scène que l’on pourrait trouvé dans un livre d’Anne Rice.Elle ose s’attaquer au problème que le sida a pu poser à la communauté homosexuelle dans les années 80. Mais le détournement est intéressant en créant une pseudo utopie orgiaque en incluant le système cyclique de la fin d’une période. En l’occurrence ici, l’introduction d’une personne malade dans le groupe. On remarque aussi le compte à rebours pour la fin du monde gay que les gens prennent pour une fantaisie de leur hôte, mais qui au final a son importance. Il correspond à l’arrivée de la mort dans ce huis clos prenant tout le monde de court.Une nouvelle qui pourrait paraître crue, mais qui replacer dans les influences de l’auteure prend tout son sens. Oui, allez chercher les références chez les vampires, mais les vrais ceux qui ne brillent pas. »http://la-taverne-du-nain-bavard.net/nouvelles-peaux-aux-editions-luciferines?fb_action_ids=703311013050324&fb_action_types=og.likes
AU DELA DES PAGES
« Le Masque de la mort lente reprend la tournure des événements de la nouvelle Le Masque de la Mort Rouge, montrant donc son inspiration jusque dans le titre. L’histoire de Poe nous conte les extravagances du prince Prospero, s’étant construit une abbaye fortifiée pour le protéger d’une maladie fulgurante appelée La Mort Rouge. À l’abri en compagnie de mille courtisans, le prince organise nombreux bals et orgies, jusqu’au jour où La Mort Rouge s’infiltre dans ce lieu, provoquant ainsi la perte des réfugiés.
Morgane Caussarieu transpose cette nouvelle au sein de la communauté homosexuelle. Ainsi, le prince Prospero devient la Princesse et la Mort Rouge devient la Mort lente. Tout comme le matériau d’origine, cette version propose un lieu possédant plusieurs pièces de couleurs différentes, à la différence près que chaque pièce n’est en réalité qu’un lieu d’orgie constitué de jouets et installations sexuelles. Et là, nous commençons à toucher le point noir de cette nouvelle : tout n’y est que cliché. Le maître des lieux est surnommé Princesse, les homosexuels ne vivent que pour coucher avec tous les partenaires existants dans le château fortifié quitte à user de comprimés pour conserver une érection, et bien entendu, la Mort lente représente le sida. Par ailleurs, si la nouvelle de Poe représentait la menace dans un linceul, cette version nous propose un costume sadomasochiste laissant uniquement des ouvertures pour la bouche et les orifices intimes.
Il est certain que l’auteur désirait choquer le lecteur et rendre sa lecture dérangeante, malheureusement la communauté décrite transpire tellement les clichés les plus classiques qu’elle fait lever les yeux au ciel, tandis que la Mort lente et ses mouvements reptiliens renforce tellement le stéréotype qu’elle donne un aspect ridicule au récit. Pour couronner le tout, le style d’écriture n’arrange en rien le stéréotype. Constitué essentiellement de vulgarité, le lecteur assiste davantage à un récit pornographique loin de l’angoisse sous-entendue en abordant le recueil ». http://audeladespages.wordpress.com/2014/07/19/nouvelles-peaux-autres-histoires-extraordinaires-anthologie/