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Les gentils vampires n'existent pas

~ Le blog de l'écrivaine Morgane Caussarieu

Les gentils vampires n'existent pas

Archives de Catégorie: article

Les contes du soleil noir d’Alex Jestaire

26 lundi Mar 2018

Posted by morganecaussarieu in article, critique, Uncategorized

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alex jestaire, arbre, audit, contes du soleil noir, crash, critique, diable vauvert, esclave, invisible, jestaire, soleil noir

cvt_Tourville_510Alex Jestaire, je l’ai découvert avec Tourville, roman épais suivant les mésaventures de Jean-Louis, enquêteur du dimanche psychotique retourné dans sa ville natale pour résoudre le mystère de la disparition d’un ami d’enfance. Jean-Louis, adepte des scènes raves et narrateur pas très fiable à la mémoire défaillante, m’avait séduit par ses logorrhées puissantes qu’il déblatérait à tout va, et qui imprimaient au roman un style complétement osé, voir carrément frappadingue. L’écriture de Jestaire, indéfinissable, m’avait séduite. Ça sonnait vrai. Et en plus ça sonnait nouveau tout en étant ancré dans son époque. Pour moi, Tourville était le roman de la génération 90/2000. Ni plus ni moins.

C’est donc avec impatience que j’attendais ce salon du livre pour me procurer la série des contes du soleil noir, toujours au Diable Vauvert. Je n’ai pas été déçue, je les ai dévoré en 5 jours, un jour pour chaque volume. Là encore, la patte nineties reste. C’est un peu comme si on se trouvait dans un format X-Files, avec des épisodes autonomes, et des épisodes complots. Ou dans Les contes de la crypte, puisque chaque conte est narré non par un squelette marrant, mais par un Geek marrant, qui s’adresse au lecteur, l’interpelle, l’invite à boire l’apéro et se caler sur le canap, les pieds sur la table basse. Chaque « épisode » est précédé d’un mini-générique, type le Chaméléon. Vous vous rappelez sûrement du fameux :« Il existe des caméléons parmi nous, etc… » Moi je pourrais vous le réciter. On avait aussi le même genre avec Le Clown, The Crow, et même dans les premières saisons de Buffy. Dans ce générique stylé, Jestaire explique qui est le Geek, un hacker mystérieux et un peu cramé, un vigilante derrière son écran, qui traque et collecte de manière obsessionnelle les dossiers d’affaires étranges s’inscrivant dans un complot plus vaste. Ensuite, même si ça se trouve après, on a toujours une séquence choc de pré-générique, pour poser le contexte et appâter, puis le titre du bouquin apparaît, comme résonnait les musiques d’X-Files ou de Buffy. J’ai vu sur la toile qu’on a beaucoup comparé les Contes du Soleil Noir à Black Mirror. J’ai pas bien compris pourquoi. Oui, on est dans l’horreur sociale, dans le futur proche, un brin technologique, mais franchement, ça s’arrête là. En vrai, les contes sont mieux que Black Mirror, si vous voulez mon avis. Et si ça s’inspire du format série des nineties, ça se veut plus intélligent (et ça l’est) . En gros, c’est le moment où des parcours de vie normale déraillent, que le fantastique surgit dans le quotidien, et où tout s’effondre comme un château de carte vers le surnaturel. Oui, Jestaire nous offre un miroir noir sur notre monde, de la Belgique, à l’Inde en passant par Londres et le Mali, mais un black mirror encore plus ténébreux et percutant que celui de la série, et toutes les couches de la société y passent, du clodo à la crème de la crème. Chaque conte laisse une fin ouverte, une impression de malaise indéfinissable, et lentement, se tissent des liens entre chacun. Ce qui frappe, c’est la justesse du récit à chaque fois, la façon dont il contruit ses archétypes, sans jamais être dans le cliché. Un peu comme si on se demandait quel pouvoir effrayant cache le monsieur tout le monde dans l’appart d’en face, ou ce mec que je vois souvent à la télé ou dans les tabloids. C’est une société pourrie que décrit Jestaire, les prémices de la fin du monde amorcée par l’effondrement du capitalisme et de la finance, en empruntant quelques codes aux films d’horreurs et de super-héros, mais tout cela reste réaliste, quoique utra-référencé. Et souvent très drôle. Enfin, si on aime ce genre d’humour.

Crash-125x190Le premier Volume, ça s’appelle Crash, hommage explicite à Ballard et Cronenberg. En effet il y a beaucoup de Ballard chez Jestaire, et c’est plus à lui qu’à Black Mirror que j’ai pensé en le lisant. Cronenberg aussi, car ouais, les corps sont malmenés, et parfois difforme. Crash c’est l’histoire de Malika, une pauvre meuf qu’a pas eu de pot toute sa vie, une petite rebeu promise à de grandes choses qui se retrouve femme de ménage divorcée avec un gamin à nourrir. Ça s’arrange pas après son accident de voiture, elle se retrouve en légume, avec seule fenêtre sur le monde la télévision. Absorbée littéralement par l’écran, par le flux des informations, elle voyagera sur les ondes et se matérialisera sur les lieux de toutes les catastrophes naturelles et actes terrotistes qui méneront le monde à sa perte. Et Geek répertoriera toutes ses apparitions enregistrées sur les lieux des drames, comme une gigantesque partie de « Où est Charlie ? ». Toujours, il y a Malika, quelque part. Crash est le volet le plus glauque et déprimant des contes, une critique des médias catastrophistes matinée de misère sociale, il n’y a presque aucune trace de l’humour noir et absurde qui caractérise d’habitude l’écriture de Jestaire. Je ne conseillerai donc pas de commencer par celui-là, si vous ne voulez en lire qu’un ou que vous êtes des petites natures.

Arbre-127x190Le deuxième volume, Arbre, est certainement le plus violent. On y découvre ce qu’est le Soleil Noir, donc peut-être est-ce une bonne porte d’entrée vers l’univers Jestairien. L’héroïne est une jolie connasse, accessoirement journaliste, née en Inde à l’endroit où pousse un arbre inversé et se lève le soleil noir ; Pourrie jusqu’à la moelle, elle se sert de son pouvoir, un don d’hypnose, pour récolter des informations auprès de la jeunesse dorée londonienne et faire éclater des scandales. Malheureusement, elle se fera prendre à son propre jeu : dans les hautes sphères, ils sont plusieurs à aussi posséder le don, et ils sont encore plus monstrueux et sans scrupules qu’elle. La fin du roman s’articule autour d’une scène de viol particulièrement vicieuse.

51VzNBnegAL._SX195_-125x190Le troisième volume, Invisible, est celui qui m’a le plus rappelé Tourville, car on y suit un personnage un peu dans le style de Jean-Louis. Joffrey est un jeune type à la jeunesse bafouée, un clochard total branque, qui à force d’être ignoré, se retrouve véritablement invisible aux yeux des gens. La métaphore devient réalité. Loin de s’en affoler, il en profite pour faire des blagues, jouer des tours aux gens, voler dans les supermarchés, boire dans les verres dans les bars, et peloter des femmes, voire carrément les violer. Mais il se rend compte qu’avoir des pouvoirs, quand on est tout seul, ce n’est pas si drôle finalement. Malgré le sujet tragique, c’est le plus fun des contes, et c’est surement dans celui-là que Jestaire déploie le plus son originalité d’écriture. Et si ça vous a plu, je ne vous conseille que d’enchaîner sur Tourville.

COUV-JESTAIRE-Audit-PL1SITE-127x190Audit, le quatrième volume, est certainement mon conte préféré. On y suit 5 membres d’une firme mystérieuse de consulting chargé de virer en douceur le petit personnel lors du rachat d’une boite. Tous ont « le soleil noir dans la bouche » le don d’hypnose, ou quelque chose d’encore plus sombre. Genre les X-men version malsaine et mesquine. Et chez les X-mens, il y a les boss et les stagiaires, et même les stagiaires sont des enculés de première. Audit reflète bien l’absurdité du monde du travail, et les rouages du capitalisme et ses dérives. C’est aussi intéressant de découvrir la hiérarchie compliquée chez les élus qui possèdent le don du soleil noir. Niveau style et construction du récit, je crois qu’il est encore plus dément que les autres, et je ne peux que vous encourager à, si vous voulez n’en lire qu’un, lire celui-là.

téléchargement-1-126x190J’ai aussi adoré Esclave, pas si éloigné des univers de Ketchum (avec la femme sauvage séquestrée de « The Woman ») ou de Clive Barker. Le chapitre pré-générique pose le délire : on y suit une milice au Mali qui alors qu’ils se tapent une prostituée étrange sous la coupe d’un marabout, sont décimés par des militaires français qui capturent la créature. Elle s’avère être une goule, gueule de cauchemar mais corps de rêve, et elle est vendue à un ministre avec le « soleil noir dans la bouche ». Ce conte est assez surprenant, on s’attendrait à ce que la goule soit la méchante, ou se venge, mais non, elle restera une victime et une esclave prostituée jusqu’à la fin, une femme objet. Ça parle du rapport de domination, de la condition féminine bafouée, des coulisses du pouvoir, avec sociétés secrètes sado-maso à l’appui. C’est le conte le plus traumatisant, le plus visuel, et le plus clairement horrifique, puisqu’on a là une vraie figure monstrueuse, et des scènes érotiques bien tordues.

Bref, lisez les contes du Soleil Noir d’Alex Jestaire et prenez-vous dans la gueule un avant-goût d’apocalypse.

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Revue de presse de Chéloïdes

08 mercredi Nov 2017

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caussarieu, chéloïdes, chronique littéraire, critiques, punk

16707028_10155093331329656_362264752_n (1)« Sid et Nancy, qui, eux, commencèrent la dope avant d’arrêter le sexe, disaient dans le film éponyme : « Le sexe, c’est pour les hippies. C’est pas pour les punks toutes ces chienneries« . Ils étaient raccords sur ce point, Malik et Colombe non. » Gromovar, Quoi de neuf sur ma pile.

« Cru, vrai, toujours juste, une peinture réaliste d’une génération perdue en manque de sensations fortes ». Culture vs news

« C’est pessimiste comme du Céline…  référencé comme un Bret Easton Ellis… défoncé comme Trainspotting et porteur de la même puissance destructrice inéluctable qu’un Requiem for a Dream… » Fred, Un K à part.

« si vous vous êtes aventuré un jour sur les territoires de Virginie Despentes ou Ann Scott vous ne serez pas déstabilisé, mais ce n’est pas rendre honneur à Morgane Caussarieu, qui tire son épingle du jeu ! Portrait cru d’une jeune fille de son temps, à vif et sans maquillage » Ludovic, Khimairaworld.

« réalisme cru, poésie hallucinée qui a trempé dans l’alcool et a sniffé les vapeurs de drogue. (…) C’est un choc bouleversant, une claque douloureuse et addictive. » Manon, Ombrebones.

 

QUOI DE NEUF SUR MA PILE

« …l’incompréhension fondamentale, presque solipsiste, entre partenaires humains. Le sexe peut aider à la surmonter mais Colombe et Malik n’ont pas ce luxe. Alors ne reste que les chéloïdes, que la déception d’avoir cru avoir trouvé un Autre, que la borderline entre disputes, violence, larmes, concerts, et dope, de plus en plus de dope comme palliatif à la déception, substitut à un sexe défaillant, justification pratique à une sexualité en berne.

Cette descente aux enfers, Caussarieu la décrit dans un langage cru et explicite. Elle gratte là où ça fait mal et n’offre pas d’échappatoire facile à ses personnages. Elle raconte une histoire de sentiments exacerbés, de conduites suicidaires, de soif du contact jamais rassasiée, ou, ce qui est pire, jamais rassasiée par l’un comme le voudrait l’autre. Des boites parisiennes aux sex-clubs de Berlin, des squats en ruine aux appartements de la petite bourgeoisie culturelle, de ces gothiques qui dansent en regardant leurs pieds à ces birds qui attendent la baston comme des prétresses une apparition, Caussarieu raconte un monde qu’elle connait bien, offrant tant de moments de vérité qu’on ne peut qu’y trouver des souvenirs ou un bon travail d’ethnologue.
Sid et Nancy, qui, eux, commencèrent la dope avant d’arrêter le sexe, disaient dans le film éponyme : « Le sexe, c’est pour les hippies. C’est pas pour les punks toutes ces chienneries« . Ils étaient raccords sur ce point, Malik et Colombe non. » http://www.quoideneufsurmapile.com/2017/11/lostetter-caussarieu-stop-and-go.html

LE MONDE DE MATEO

« et puis il y a Morgane. Qui boxe pour la première fois en dehors de sa catégorie et qui relève le gant de bien belle façon ma foi. Ses paumés à elle aussi sont flamboyants. Histoire d’amour dur qui dure (ou qui ne dure pas, c’est selon). Succession de coups bas et de coups dans le ventre. C’est moche. C’est triste. Mais c’est brillant. Des perdants magnifiques qui zonent de squats en squats, y perdent quelques dents et beaucoup de neurones au passage. La teuf comme dernier (seul) horizon. Berlin, comme nouvel eldorado. » http://lemondedemateo.over-blog.com/2018/06/cheloides-vernon-et-simples-d-esprit.html

UN K A PART

« Cette “chronique punk” tient les promesses de son sous-titre. Vrai, juste et crédible, voilà comment ça sonne. Caussarieu sait de quoi elle parle, on le sent.
S’ajoute une grande qualité d’écriture en termes de style. Cru, argotique, plein de verlan mais pas dénué d’un certain lyrisme, une espèce de poésie punk trash et tragique. Et comme le style, c’est ce qui manque à 99% des bouquins qui te parlent de gens qui s’aiment, j’étais bien content d’en trouver. Merci, Morgane. C’est pessimiste comme du Céline… avec sa musique omniprésente, référencé comme un Bret Easton Ellis qui pointerait sa lorgnette à l’autre bout du spectre social d’American Psycho… défoncé comme Trainspotting et porteur de la même puissance destructrice inéluctable qu’un Requiem for a Dream… barge comme du Fight Club (le bouquin plus que le film)… désabusé comme du Nirvana…
Tout mis bout à bout, je plains l’auteur qui va devoir supporter le cliché du bouquin “OVNI” dans moult avis critiques. Oui, Chéloïdes est barré, original, marquant, mais n’a rien d’un vaisseau solitaire et déconnecté de tout. Chéloïdes ne plaira pas à tout le monde. Les amateurs d’historiettes fleur bleue risquent de pleurer leur mère tout le long du bouquin. D’un autre côté, c’est l’occasion de sortir du monde des Bisounours et de découvrir celui des Punkounours. Gens “comme il faut”, lisez cette romance punk, vous en apprendrez beaucoup sur les marginaux que vous matez de loin avec une moue pincée de dégoût – et qu’ont plus d’humanité que vous ne l’imaginez (voire plus que vous tout court). » http://unkapart.fr/cheloides/

KHIMAIRA WORLD

Quand bien même ce nouveau récit est ancré dans notre réalité, force est de constater qu’on est bien dans un roman de Morgane Caussarieu  ! Le script du film porno de Roman apparaît comme un pied de nez humoristique à cette époque. De la littérature «  blanche  » (par opposition à la littérature de genre), mais qu’on ne doit pas moins présenter avec précaution, car on y trouve autant de décadence que dans les précédentes œuvres de Morgane Caussarieu. Les références à la culture rave, punk et post-punk, qu’elle maîtrise tout aussi bien, sont beaucoup plus prégnantes  : bande-son et liste des squats et clubs festifs (La miroiterie, la cantada, et pour finir le Berghain)  incluse. «  Chéloïdes  » (littéralement des bourrelets développés sur une cicatrice, qu’on associe facilement ici, outre à l’histoire, aux tatouages et aux piercings qui l’émaillent), c’est la découverte d’un monde souterrain si ce n’est pas l’affirmation de la retranscription réaliste et sensible de marginaux qui hantent notre société. Des fêtes hautes en couleur on en traverse beaucoup, autant que dans «  Les chérubins électriques  » de Guillaume Serp, livre «  secret  » cité par Beigbeder ou feu Daniel Darc, et qui sert ici de fil conducteur  : l’auteur iconique, comète des années 80, décédé à 27 ans, est omniprésent tout du long du récit, tout comme les défonces éthyliques jusqu’au black-out, et la drogue sous toutes ses formes. Les comparaisons viennent à l’esprit indubitablement à la lecture  : si vous vous êtes aventuré un jour sur les territoires littéraires d’auteurs commeVirginie Despentes ou Ann Scott (pour ne citer que des auteures françaises) vous ne serez pas déstabilisé, mais ce n’est pas rendre honneur à Morgane Caussarieu, qui tire son épingle du jeu et nous ravi, une fois encore, avec un style incisif et sans concession ! Portrait cru d’une jeune fille de son temps, à vif et sans maquillage. On aimerait penser «  No future  », pourMorgane Caussarieu, mais finalement il y en a certainement quelque chose pour elle dans l’avenir et les romans! Le catalogue de l’atelier Mosésu s’enjolive d’une jolie perle noire  ! http://www.khimairaworld.com/cheloides-chronique-punk-2/

OMBREBONES

Chéloïdes, c’est l’histoire d’un garçon et d’une fille que la vie n’a pas épargnée, qui arrivent chacun avec leurs passés, leurs problèmes, leurs déviances et leurs réalités. Qui se rencontrent, se confondent l’un dans l’autre avec l’énergie du désespoir, et qui sacrifient des morceaux d’eux-mêmes dans cette relation qui deviendra de plus en plus toxique. Une relation en montagnes russes, mais pas celle de la foire du quartier, non. Plutôt du genre Millenium Force… Chéloïdes est un roman bouleversant et d’une telle justesse qu’on ne peut pas s’empêcher de se demander s’il ne contiendrait pas, par hasard, une expérience personnelle. S’il ne serait pas un témoignage, au lieu d’un récit imaginé. Ce côté destructeur, cette folie qui s’empare des personnages, leur descente aux Enfers sans qu’ils ne cherchent à véritablement en sortir. Parce que, au fond, l’Enfer, c’est aussi relatif que le bien ou le mal. Avec Chéloïdes, nous sommes plutôt dans le réalisme cru, dans la poésie hallucinée qui a trempé dans l’alcool et a sniffé les vapeurs de drogue. On retrouve le côté cru propre à la plume de Morgane Caussarieu, mais plus acéré, plus affuté. C’est un choc bouleversant, une claque douloureuse et addictive. Une plongée dans un autre type d’univers… Morgane Caussarieu nous montre les pires aspects d’un couple, marque la différence entre l’image affichée et le quotidien. Elle met l’accent sur la douleur plutôt que de se concentrer sur le bonheur conjugal. On comprend mieux la mentalité punk, leur façon de vivre, l’underground de manière générale. C’est fascinant et addictif, difficile de reposer ce livre quand on l’a commencé…   Chéloïdes ne plaira pas à tout le monde. Il va dégoûter, révolter, choquer. Et cette fin… Tellement magistrale, parfaite. J’en ai vibré à chaque seconde, depuis la scène dans la chambre noire jusqu’à la dernière phrase. https://ombrebones.wordpress.com/2017/10/22/cheloides-morgane-caussarieu/

SONGES D’UNE WALKYRIE

« cette auteure m’attirait. Il faut dire qu’elle présente un look qui se remarque, une allure qu’elle arbore avec beaucoup d’aisance, elle est plutôt canon la dame, joliment tatouée et percée, à mon sens autant la romancière que la personne ne doit pas laisser indifférent. Univers glauque et look punk, j’étais conquise avant d’en lire un seul mot. Chéloïdes se dévore, se lit sans aucune difficulté et pourtant le style est là, présent, imposant, fracassant, l’auteure nous happe et ne nous laisse certainement pas indemne. Vous êtes prévenus !. (…)  cette perdition de soi à travers l’alcool et les soirées goth – punk où la musique vrille les tympans et emporte avec ses beats, boum boum, en symbiose avec le cœur, la tête, une transe où l’on se libère, plus d’attache, plus de société, plus d’obligations, ça coule à flot, ça transpire… Dans les gogues, on s’amasse, pour tirer son coup rapide ou pour se droguer, un petit cachet magique ou une poudre à sniffer et c’est reparti pour un tour sur le « dancefloor ». Une atmosphère bien particulière donc ce milieu underground, mais qui m’a bien plu ! Pas franchement des bases solides pour nos deux tourtereaux qui vont chacun vivre cette relation en marge l’un de l’autre, s’y perdre même, Colombe parce qu’elle cache certaines choses, qu’elle sacrifie une part d’elle-même, Maalik parce qu’il est aveugle, imposant et instable, ça va forcément se déchirer, se rabibocher et sombrer toujours plus profondément l’un avec l’autre.(…)jusqu’à la fin, jusqu’à ces derniers mots « pas encore », on est complètement pris pas cette histoire, cette relation tragique qui pourrait virer au drame, cette relation toxique où la violence, les excès, et la dépravation n’ont plus aucune limite. Les personnages se dézinguent l’un et l’autre, l’une par des relations douteuses, des mauvaises rencontres et surtout une certaine faiblesse psychologique, l’autre par sa passion amoureuse et ses névroses, tout, tout de suite, pas de limite, pas de négativité, qui vont virer au psychodrame.https://songesdunewalkyrie.wordpress.com/2018/06/06/cheloides-chronique-punk-de-morgane-caussarieu/

 

CULTURE VSNEWS

« Cru, vrai, toujours juste, Morgane Caussarieux possède une aptitude rare à décrire chaque ressenti. L’alternance de point de vue, proche du témoignage, fait de ce roman une peinture réaliste d’une génération perdue en manque de sensations fortes.
Du sexe aux drogues dites « douces » en passant par les substances les plus dangereuses, l’auteur nous entraîne dans les émois, les ébats, les errances d’une bande de jeunes à la recherche de… de quoi d’ailleurs? La réponse n’est pas, en tout cas, dans ces paradis artificiels… » https://culturevsnews.com/2017/10/18/cheloides-chroniques-punks-19-octobre-2017-de-morgane-caussarieux/

GILLE DE BOUVERIE

« J’ai vraiment aimé cette chronique dans le sens où elle ne cherche pas à donner de leçons de morale ou à montrer du doigt le bien ou le mal, mais elle apporte juste un témoignage sur cette marginalité que vivent certaines personnes, et le tout sans concession. Parce que Chéloïdes est trash, sombre, sans tabou, mais jamais vulgaire ou indécent, même quand l’auteure aborde des sujets très sensibles. (…)Morgane Caussarieu a su parfaitement nous décrire ces lieux underground, la musique, la drogue et ses effets (et méfaits). Tout cela sans en faire de trop. Un savant dosage. » http://www.gilles-debouverie.fr/annonce/mes-lectures/cheloiedeschroniquepunkdemorganecaussarieu

Littérature vampirique incontournable, jamais traduite en français

31 mercredi Mai 2017

Posted by morganecaussarieu in article, critique, dossier

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anne rice, enter night, gladstone, illuminati, michael rowe, michel talbot, non traduits, richard laymon, roman vampire, roman vampire anglophone, rudy pasko, skipp, spector, splatterpunk, the delicate dependency, the light at the end, the travelling vampire show, vampire

Petit aperçu de 4 livres américains qui ont marqué ou marqueront l’histoire du vampire mais n’ont jamais été traduits en français, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leurs grandes qualités littéraires.

The delicate dependency, Michel Talbot

514OEHY31cL._SY344_BO1,204,203,200_Ecrit en 1982, la première édition de ce roman est introuvable, même en anglais, jusqu’à sa republication en 2014 par Valancourt books.  Le livre est pourtant souvent cité aux USA comme l’un des meilleurs récits de vampire jamais écrit. Et je confirme. Je me le suis procuré sur les précieux conseils d’Adrien « Mr Vampirisme.com » Party, qui tenait le tuyau de Jean-Daniel Brèque.

Londres, sous le règne de Victoria. Après la mort de sa femme des suites de la grippe, le docteur Gladstone vit seul avec ses deux filles et se plonge à cœur perdu dans la recherche, inventant une souche mutante du virus qui a emporté son aimée. Une nuit, il renverse un beau jeune homme, qu’il lui semble avoir déjà vu enfant. Il l’avait pris pour un ange. Il l’accueille chez lui pour le soigner, et réalise bientôt qu’il a vraiment affaire à une créature surnaturelle, qui le charme lui tout autant que ses filles, et semble très intéressé par ses recherches.

Chez Talbot, plus que de vulgaires suceurs de sang, les vampires sont des immortels alchimistes, et forme une société secrète, celle des Illuminatis, qui garde jalousement ses découvertes et technologies avancées, en préservant l’histoire dans leurs maisons musées, veillant sur la race humaine dans l’ombre. Ils collectionnent dans leurs rangs les êtres exceptionnels, aux talents rares, des autistes savants, des beautés, ou des génies. Le summum de l’élitisme. Friands d’énigmes et de puzzles, affreusement manipulateur même si non meurtriers, ils sont fascinants. Le narrateur sera leur jouet, et devra, comme le lecteur, déjouer leurs nombreuses machinations, leurs jeux sadiques, à la manière d’un Sherlock Holmes, sombrant dans la paranoïa la plus totale. « Ne faites jamais confiance à un vampire » le prévient l’angélique Niccolo au début du livre, et cela s’avérera un conseil des plus judicieux.

J’ai dévoré le livre en trois jours, il m’a procuré des émotions voisines au Voleur de Voix, cette trilogie québécoise, où un vampire fou enlève les grands chanteurs d’opéra à travers l’histoire. J’ai trouvé chacun des personnages finement ciselé, la mythologie est riche, très originale par moment , et on ressent profondément ce que signifie être immortel, avoir des perceptions supranormales, former une société à part de la race humaine. C’est sûrement l’une des excursions les plus réussies dans l’esprit d’un vampire. Michel Talbot écrit vraiment bien et enchaîne les retournement de situations, la tension est à son comble jusqu’aux révélations finales, certaines renversantes et particulièrement machiavéliquement amenées. L’auteur semble aussi érudit que ses personnages : le bouquin fourmille de détails sur la société victorienne, et sur plusieurs pans de l’histoire de Charlemagne aux Médicis.

S’il reprend le thème de Carmilla en incipit, (un joli vampire apparemment inoffensif qui s’introduit dans la maison d’un notable après qu’il l’ait sauvé d’un accident pour s’attaquer ensuite à sa fille), ou bien celui de la nouvelle du comte Steinbock (où le vampire vole l’enfant prodige à son père), on sent surtout l’influence d’ Anne Rice par rapport à la beauté de certains personnage, leurs sens surdéveloppés qui permettent de magnifier le monde, leur aura, ou leur propension à collectionner œuvres d’arts et bien matériels. Mais au final, c’est elle qui s’est nourrie de The Delicate Dependency en retour pour l’écriture de Lestat le vampire, sorti quelques 3 ans après sa publication, notamment concernant le personnage de Marius, mélange du Lodovico de Talbot, maître vampire florentin avide de connaissance et de son Des Esseintes, prêtre et alchimiste gaulois. Son Niccolo a aussi très certainement influencé la redéfinition du Armand de Rice, présenté dans Lestat le vampire comme un chérubin, un jeune homme d’à peine 17ans. (Son âge n’est pas mentionné dans Entretien avec un vampire). Tout comme Niccolo pour Léonard de Vinci, Armand a posé pour le peintre Marius, qui le représenta sous forme d’un ange. Autre similitude, à l’instar du Docteur Gladstone, Lestat part à la recherche de l’histoire des vampires et rencontre des grands anciens. The delicate dependency se présente donc comme le chaînon manquant entre Entretien avec un vampire et Lestat le vampire, peut-être même aura-t-il poussé Anne Rice à écrire cette suite presque dix ans après. Un grand malheur que l’œuvre de Michel Talbot n’ait jamais été traduite et soit restée rare aussi longtemps en anglais. Si j’étais mauvaise langue, j’aurais tendance à dire que ce fait aura bien arrangé Anne Rice…

The Light at the End, John Skipp et Craig Spector

lightÉtiqueté « splatterpunk », ce roman me faisait de l’œil depuis un moment déjà. Et bien je n’ai pas été déçue de cet effrayant voyage dans les méandres du métro New-yorkais. Il a été écrit à deux mains, par deux trublions musiciens, scénaristes, qui sont notamment aussi responsable de la novelisation de Fright Night.

S’il est inconnu en France, The Light at the end a certainement eu une grande place dans l’histoire du suceur de sang au cinéma et en littérature. Paru en 1986, c’est à dire 2 ans après Vampire Junction, et un an après Lestat le Vampire, il met en scène le prétentieux, et narcissique Rudy Pasko, street artist nihiliste au look new wave et aux cheveux peroxydés récemment devenu vampire. Ravi de faire parti du monde des ténèbres, celui-ci saigne New York jusqu’à la lie. Un groupe de geeks fans de cinéma bis, menés par Joseph Hunter, un type qui se prend pour un justicier, et Armond Hardocian, vieillard rescapé des camps, fera tout pour l’arrêter.

Rudy Pasko fait donc partie de ces vampires littéraires surfant sur la vague post-punk. Mais c’est lui qui y va le plus franchement, précédant l’Âmes Perdues de Poppy Z Brite, avec qui il partage de nombreuses similitudes, l’écriture vénéneuse en moins. Il aura peut-être inspiré, de par son look et son attitude, David et Severen de Génération perdue et Aux Frontières de l’Aube, sortis l’année d’après en 87. Et bien évidemment Spike de Buffy.

Il semblerait même que The Light at the End soit une sorte de premier brouillon de The Strain (écrit à deux mains aussi, pour l’anecdote), de par l’infestation de vampire dans New York, la place qu’y occupent les sous-terrains du métro, l’équipe de bras cassés venue de tout horizon qui s’improvise chasseurs, et la présence du maître vampire dans un camp de concentration.

Malgré quelques incohérences un peu dérangeantes (comportement des personnages irresponsables ou illogiques) le livre reste surprenant, les personnages sortent des rôles classiques qu’ont leur attribut au début, le sous-fifre Stephen ne deviendra pas le Renfield de Rudy, et la gothique fan de vampire ne sera pas changé en sa Reine de Ténèbres. Rudy Pasko, présenté comme le big bad wolf, s’en prend plein le museau, et est humilié à chaque fois qu’il fait le malin, ce qui dote le livre d’une bonne dose d’humour. Il a aussi une vraie portée post-moderne, puisque Rudy tire des enseignements de la lecture d’Entretien avec un vampire, et fais un massacre dans un cinéma devant le film Gore Feast.

C’est aussi assez plaisant de se replonger en ce temps où les téléphones portables n’existaient pas et où les chasseurs de vampires communiquent à coups de bipeurs et de cabines téléphonique. Tout une partie de l’intrigue repose même là-dessus. Bref, si vous lisez l’anglais, c’est un indispensable dans votre collection !!!

Enter, night, Michael Rowe

41QspSWDR9L._AC_UL320_SR208,320_Tout le monde revient à Parr’s Landing, petit village minier enclavé et réac dans le nord du Canada. Cristina Parr est obligée de rentrer dans sa ville natale avec sa fille unique après la mort de son mari. C’est bien malgré elle qu’elle quitte Toronto pour affronter sa belle mère, l’affreuse Adeline Parr qui règne en tyran sur la région. Mais arrive aussi le tueur maniaque Richard Weal qui se prend pour un vampire depuis qu’il a fait des fouilles archéologiques sur un site indien vingt ans auparavant dans les environs de Parr’s landing. Il est bien décidé à excaver l’horreur qui se terre dans les sous-terrains de la mine, monstre anthropophage que les indiens nommaient wendigo.

Roman canadien de 2011, Enter, night, se situe entre Salem de King et Necroscope de Lumley. Salem, parcequ’avant tout on s’intéresse à la vie du village, à ses habitants, à leurs secrets, et aucun n’est à l’abri de revenir d’entre les morts dévorer ses proches, et que l’histoire se passe dans les seventies, ce qui explique l’esprit étroit ambient. Necroscope pour le vampire enterré que son terrible fidèle vient libérer.

Même si Rowe explore des sentiers maintes fois rebattus, que ses personnages sont tous des archétypes, il le fait avec un charme désarmant pour un premier roman, et dès les premières pages on est happé par l’histoire pour ne plus la lâcher. Rowe est un formidable conteur et chaque personnage, très sympathique, possède un background touchant, soigneusement mis en relief, que ce soit le plus jeune fils Parr, homosexuel, que sa mégère de mère a essayé de guérir à coup de torture dans un asile psychiatrique, Finnegan, jeune garçon solitaire ayant sa chienne pour seule amie, qui regarde avec passion Dark Shadows et tombe amoureux de Dracula après l’avoir découvert dans un comic book, ou Bill Lighting, l’indien professeur en anthropologie qui fut arraché à ses parents biologiques à 6 ans pour être christianisé violemment dans un orphelinat. Les personnages ont tous en commun le deuil, et s’ils sont marginaux, dans leur passé, on a essayé de les remodeler en ce qu’ils n’étaient pas.

Le véritable vampire n’apparait qu’à la 150ème page du roman, bien qu’il soit présent en sous-texte avant, dans le personnage d’ogresse d’Adeline Parr, dans le serial killer Richard Weal, ou dans la ville elle-même, qui étouffe ses habitants. Le suceur de sang est le mal incarné, est sujet aux métamorphoses monstrueuses (dents et ongles disproportionnés, ailes de chauve-souris) se répand par contagion, et possède de formidables pouvoirs psychiques d’illusions, de télépathie, qui sont ici fort bien exploités. Assez rare pour être souligné, Enter, Night introduit une chienne vampire, et le chapitre qui la met en scène est incroyablement émouvant et horrible à la fois, j’ai même versé ma petite larme quand l’animal marche au soleil pour épargner son petit maître de son appétit. Le jeune Finnegan perd son innocence et devient un homme en regardant l’amie qui l’a accompagné toute son enfance réduite en cendre. Là encore, on pense au Cujo de King. Soulignons également l’érotisme du roman, certains passages vampiresques sont chauds bouillants ! Le premier roman de Michael Rowe, hommage assumé au maître de la terreur, est un régal à lire. Un talent à suivre de prêt.

The Travelling vampire show, Richard Laymon.

traveling-vampire-showRichard Laymon aurait dû être une star de l’horreur au même titre que Jack Ketchum ou Dean Koontz. Pourtant, à cause de mauvaises couvertures, il n’a jamais totalement percé aux Etats Unis, mais il est pourtant célèbre en Angleterre et en Australie. La France est malheureusement également passée à côté de son talent. The travelling Vampire show est l’un de ses romans primé, et c’est par lui que je l’ai découvert.

En 1963, dans une petite ville américaine, on attend l’arrivée du cirque itinérant, pour voir la sublime Valéria, une vampire en captivité. Le spectacle aura lieu sur un terrain vague en dehors de la ville, qui possède une histoire macabre de meurtres et de disparitions. On suit trois adolescents pendant une journée, qui vont tout faire pour voir le spectacle bien qu’il soit interdit au moins de 18 ans.

The travelling vampire show est plus un roman à la Stand by me qu’un roman de vampire, il faudra attendre la toute fin de l’histoire pour en voir un. Mais le suspense fonctionne et on attend les dernières pages, lent cheminement vers l’horreur la plus totale. Les thèmes explorés sont l’amitié, le courage et l’éveil de la sexualité, une coming of age story qui pourrait paraître assez banale, mais de temps en temps, pour satisfaire au genre splatterpunk dont il est une figure de proue, Laymon distille des horreurs innommables sur le passé des trois personnages principaux. Malgré quelques redondances dans le style, et deux trois trucs assez improbables, je recommande fortement ce livre aux fans de King et Robert Mc Cammon.

Interview et critique de Dans les veines pour le site Dailymars

21 mardi Juil 2015

Posted by morganecaussarieu in critique, interview, revue de presse

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caussarieu, dailymars, dans les veines

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[INTERVIEW] MORGANE CAUSSARIEU « AVEC LA BIT-LIT, J’AI L’IMPRESSION D’ASSISTER À UNE RÉGRESSION DU VAMPIRE »

Déborah Gay juillet 21, 2015 BOOKS, INTERVIEWS
MORGANE CAUSSARIEU EST UNE JEUNE ÉCRIVAIN DE 28 ANS, MORDUE DE LITTÉRATURE ET DE VAMPIRES. AUTEURE D’UN ESSAI INTITULÉ VAMPIRES ET BAYOUS : SEXE, SANG ET DÉCADENCE, LA RÉSURRECTION DU MYTHE EN LOUISIANE, SON DERNIER ROMAN, JE SUIS TON OMBRE, A OBTENU LE PRIX BOB MORANE 2015. MORGANE CAUSSARIEU, QUI FAIT PARTIE DES SCÈNES DES SCÈNES PUNK, POST-PUNK ET RAVE, REVIENT AVEC NOUS SUR SON PREMIER ROMAN, DANS LES VEINES, A L’OCCASION DE LA RÉÉDITION DE CELUI-CI CHEZ HELIOS.

entretien-avec-un-vampire-1994-01-g

Dans les veines est sorti quand vous aviez 24 ans. Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire un tel roman ?
Morgane Caussarieu J’ai écrit ce livre quand j’avais 20 ans. Il a été publié quatre ans plus tard. En fait, j’ai été très marquée par tout l’univers d’Anne Rice. J’ai luEntretien avec un vampire, j’avais 8 ans. Et j’ai complétement été happée par la figure du vampire. Je suis de la génération Buffyaussi, puis j’ai découvert des auteurs comme Poppy Z. Brite. Et donc pour moi, il était impossible d’écrire sur autre chose que le vampire.

Le vampire est un être fascinant car c’est une figure trouble, paradoxale. Il y a l’Eros et le Thanatos, il est mort et vivant, repoussant et attirant à la fois. Il a un visage d’ange et c’est un démon. Je crois que c’est ça qui m’a séduite et aussi cette façon d’aborder la sexualité à demi-mots. Pour un enfant, c’était assez fascinant.

D’ailleurs, dans Dans les veines la sexualité est très présente. On parle d’une sexualité très noire, très taboue. Pourquoi ce choix-là ?
M.C. J’ai toujours aimé ce qui était un peu gore et violent. Je suis très fan de cinéma bis,  et j’inscris Dans les veines dans le courant du splatterpunk. Une catégorie à laquelle appartiennent Poppy Z. Brite, Clive Barker, Jack Ketchum. C’est une littérature qui veut trancher avec une horreur un peu onirique comme on peut avoir chez Poe. Là, on part sur une horreur très réaliste, très montrée. J’ai toujours l’habitude de définir ça comme une littérature qui veut retranscrire les sensations du Grand Huit : on a la nausée, on en peut plus, mais on en redemande quand même.

Dans mon livre, j’ai vraiment voulu réagir avec toutes ces histoires de vampire qui finissent bien. Pour moi ce n’est pas possible qu’une histoire d’amour avec un vampire se termine bien, parce que c’est une créature profondément égoïste, qui se nourrit des autres pour survivre. Ca ne peut pas finir par un mariage.

Buffy

Pensez-vous quand même qu’un vampire a une âme ?
M.C.
Mes vampires sont dénaturés par leur mode de vie mais on voit bien qu’ils réfléchissent comme nous. Au final, ils utilisent d’autres sens, ont d’autres besoins, mais ils sont quand même capables d’amour à leur manière. Ils sont jaloux, ils sont possessifs, ils s’entraident les uns, les autres. Donc oui, ils ont une âme. Ils n’ont pas les mêmes perceptions et ne répondent pas aux mêmes lois.

Pourquoi avoir mis les vampires en scène à Bordeaux ?
M.C. Quand j’ai écrit Dans les veines, j’étais étudiante à Bordeaux, et je voulais absolument écrire une histoire de vampires française. J’en avais marre qu’on aille toujours aux Etats-Unis, il y a même des auteurs français qui prennent des pseudos américains et qui situent leurs histoires là-bas. Je voulais un vampire français, un vampire du terroir. Donc Bordeaux, parce que j’y vivais mais aussi parce que je trouvais que c’était une ville pas trop petite et pas trop grande. Les vampires n’auraient pas pu prendre la ville de Paris d’assaut comme ça, et je trouve que cela donne une impression de huis-clos dans cette ville.

Votre vampire français est un vrai punk. Est-ce que le vampire est par essence punk ?
M.C.
Le vampire est devenu punk dans les années 80. Il y a une chanson, « Bela Lugosi’s dead » de Bauhaus, qui montre que le vampire d’antan est complétement dépassé, une nouvelle génération de vampire est arrivée et cette chanson ouvre d’ailleurs le film Les prédateurs. Et quelques années plus tard, il y a eu deux autres films, Aux frontières de l’aube et Génération perdue, qui vont mêler vampires et culture punk, le côté marginal du punk et le côté marginal du vampire.

Si un nouveau vampire devait voir le jour, à quoi ressemblerait-il ?
M.C.
Je n’ai pas de réponse. J’ai joué avec des codes déjà existants, pour leur rendre hommage. Mais je ne sais pas, vraiment… J’ai apporté ma petite touche, mais j’ai touché à tous les archétypes du vampire et je les ai confrontés à la société de maintenant et aux codes du vampire de la bit-lit, qui m’exaspèrent vraiment.
Bit-lit, c’est ce côté avec héroïne forte, à la Anita Blake. J’aime beaucoup Anita Blake, je suis une génération Buffy, je ne crache pas sur toute la bit-lit en général. Mais j’ai l’impression d’assister à une sorte de régression du vampire. Il était devenu sujet, un héros auquel on pouvait s’identifier chez Anne Rice, et là, dans la bit-lit, il est devenu l’adversaire ou le petit copain de l’héroïne forte et il est repassé en temps qu’objet. Il manque de substance, de complexité. Il est peu fouillé.

mc

Vous avez écrit une autre histoire, qui a reçu le prix Bob Morane, intitulée Je suis ton ombre…
M.C.
Oui, mais c’est un peu particulier car ce n’est pas centré sur le personnage du vampire. C’est vraiment une histoire sur l’enfance pervertie. Certes, le personnage de Gabriel, présent dans Dans les veines, vient hanter un petit garçon névrosé, lui raconte son histoire, et ce garçon découvre son journal intime et comment il est devenu vampire. Donc ça arrive vraiment à la fin.

Recevoir ce prix, ça m’a apporté beaucoup de moqueries, car le méchant dans Bob Morane, c’est l’Ombre jaune, donc j’ai eu le droit à « Je suis ton ombre… jaune ». Sinon, j’étais extrêmement fière de le recevoir, je ne m’y attendais pas du tout. J’étais aussi en lice pour le prix Masterton et je m’étais dit que j’aurais plus de chance avec celui-là car il est axé horreur et fantastique. Tandis que le prix Bob Morane réunit toutes les catégories de l’imaginaire, donc j’étais surprise. Et assez fière.
 

Propos recueillis par téléphone, en juin 2015.

DANS LES VEINES : SPLATTERPUNK À BORDEAUX

Déborah Gay juillet 19, 2015 BOOKS

Morgane Caussarieu

L’histoire : Les nuits sont chaudes à Bordeaux, alors que les jeunes se pressent au nouveau club tendance, le Bathory, et que des cadavres exsangues sont repêchés de la Garonne. Des vieux punks dévastent un supermarché. Le lieutenant Baron se penche sur l’enquête, tandis que sa fille Lily cherche sa libération parmi la faune nocturne.

Mon avis : Amateurs de vampires douceâtres, chouinant sur l’existentiel, romantique et aimant les vieux châteaux, passez votre chemin. Bienvenue dans un monde sombre, glauque, mortel. Où le mal, qui est l’essence de ces créatures surnaturelles, se cache aussi chez les hommes. Ne cherchez ni espoir, ni amour dans un livre d’une noirceur cruelle qui redéfinie les histoires de vampire.

Trahisons, liens, relations, tout se redéfinit dans la nuit bordelaise. Un livre qui secoue et prend aux tripes, sans espoir de rédemption, qui tisse une toile amère. Un excellent récit de Morgane Caussarieu, dont il s’agissait du premier roman, réédité chez Helios. Elle a d’ailleurs rédigé Vampires et Bayous : sexe, sang et décadence, la résurrection du mythe en Louisiane , un essai sur nos amis aux crocs pointus.

Par Dans les veines, roman assez graphique et sanglant, elle apporte sa touche et sa version au mythe du vampire, avec originalité, tout en gardant certains fondamentaux (non, ils ne se transforment pas en diamants au soleil, ils crament). Roman punk, par ses personnages (le buveur de sang Jeff et ses amis camés), son message nihiliste et sa bande sonore, Dans les veines est un récit qui emporte jusqu’au bout de la nuit, si on a l’estomac bien accroché.

Si vous aimez : des récits où le loup est loup. Le splatterpunk (mélange d’un esprit nihiliste et réaliste du punk dans le domaine des genres fantastique et horrifique). No Future.

Autour du livre : Morgane Caussarieu a remporté le prix Bob Morane du roman francophone 2015 pour son ouvrage Je suis ton ombre qui a lieu dans le même univers que Dans les veines.

Extrait : « Il se plaça juste derrière Lily, le torse contre son dos, les hanches contre ses fesses, et elle sentit son souffle gelé se lover dans son cou. L’odeur de l’enfance lui envahit les narines à nouveau, l’odeur de sa salive sur cette vieille peluche qu’elle chérissait. Elle n’osa pas se retourner, tandis que les ongles lui caressaient la nuque, hérissant le duvet qui la recouvrait.
« Ton existence est extraordinaire », chuchota-t-il à son oreille et sa voix de glace se faufila jusqu’à son sympa, pareille à un serpent effilé. « Tu ne sais pas à quel point…
-Me fais pas mal », couina-t-elle, peinant à faire entrer l’air dans ses poumons.
Il rit, et son rire lui fit penser à un bonbon acidulé, qui vous pique la gorge. »

Sortie : mai 2015, 442 pages, éditions Helios, 10,90 euros.

Les derniers films de vampires que j’ai vu !

22 jeudi Jan 2015

Posted by morganecaussarieu in critique

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a girl walk home alone at night, critique, film, vampire, vampire academy, what we do in the shadow

Si depuis, Only lovers left alive la soif de sang vous ronge…

A GIRL WALK HOME ALONE AT NIGHT

images

Langueur sombre et étrange, photo en noir et blanc magnifique et atypique, bande-son encore mieux (de la techno à l’indus en passant par des musiques plus traditionnels), en voilà un putain de film qu’il était bien. Le voile noir de la vampire est un excellent rappel de la cape de Dracula (ou de Batman, parce que notre vampirette fait ici rôle de justicière dans la ville de tous les vices), et nous offre des images féériques et dérengeantes, comme lorsqu’elle évolue en skate dans les rues désertes de la ville, sa tchador flottant à sa suite.

iranvampire.jpg.CROP.promovar-mediumlargeLe film semble un mixe entre Sin City et The Addiction, tout en trouvant son ton propre. Chaque personnage est parfait, la vampire féministe aux yeux de braise, le dealer ultra-tatoué, le james dean iranien, la pute sur le retour, et le vieux père héroïnomane, même le gros chat, qui n’arrête pas de nous gratifier de ses profonds regards caméra. Ça mélange les genres, du western à la romance, du fantastique au film noir, et ça le fait bien, et ça ne tombe jamais dans les stéréotypes. Bref, un petit ovni bluffant comme je les aime et une réal à suivre de près.

trailer : https://www.youtube.com/watch?v=FjxdxRJFo0c

WHAT WE DO IN THE SHADOWS

What-We-Do-in-the-Shadows-de-Jemaine-Clement-et-Taika-Waititi

Le documenteur sur les vampires, ça avait déjà été fait avec le film belge Vampires. Mais ce long-métrage néozélandais est beaucoup plus drôle. Le concept aurait pu accoucher d’une comédie horrifique avec un humour facile (genre un confession intime gore), mais c’est point le cas ici. Alors que tout semblait avoir été montré dans le pré-générique, les réals arrivent à nous surprendre tout du long. Comédie ne veut pas forcément dire paresse visuelle, et la lumière qui émane de la caméra découpe les protagonistes dans le noir à la manière d’un Nosferatu. On nous montre ici ces grands saigneurs dans toute leur profonde médiocrité, on les suit alors qu’ils essaient de cohabiter dans leur vieille baraque gothique, ou de se faire inviter pour entrer en boîte (ils peuvent pas entrer sinon) d’essayer d’hypnotiser leur proie, de s’habiller convenablement sans miroir, ou de maîtriser google, ou alors ils rejouent des scènes de Génération perdue, en beaucoup plus graveleux.

Je le conseille fortement.

trailer : https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84411374&x-yt-ts=1421828030&v=Cv568AzZ-i8

200xNxVampire-Academy-Film.jpg.pagespeed.ic.WIu2XYFkitVAMPIRE ACADEMY

C’TÉ POURRAVE !

une héroine rigolote pourtant, sorte de mutant de Rose Byrne et Ellen Page mais ça rattrape pas le scénario à la con et les pires loulous en image de synthèse depuis le Loup Garou de Paris…

Ma dernière lecture vampirico-francophone : Lemashtu

22 mercredi Oct 2014

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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caussarieu, Griffes d'encre, Lemashtu, Li Cam, Nosferat, stryge, vampire, vovoïde

lemashtuLemashtu, chronique des stryges, Tome 1

auteur : Li-Cam

Editeur : Griffes d’encre

Etrange, Lemashtu. J’en avais entendu parler, toujours en bien, comme de son auteur, la charmante Li-Cam. Mais j’avais aussi entendu la mention Young Adult. Alors je me méfiai, je me disais, c’est peut-être pas pour moi… La couv pourtant, ne pue pas le young adult, elle suinterait même le roman érudit. C’est au Salon du vampire de Lyon que je me suis lancé. Et bien j’en ai eu pour mon argent. Lemashtu est un bouquin surprenant, croyez-moi. Dur à définir. Je tenterai que c’est du Harry Potter version salace. Un petit gars célèbre, cloitré dans un pensionnat londonien. Sauf que la comparaison s’arrête là.

Le principal problème de Lemashtu, c’est ses pulsions sexuelles incontrôlables, que ses tuteurs castrateurs essaient de museler tant bien que mal. Et ça arrête pas pendant tout le bouquin, de la métaphore scabreuse des crocs érigés, aux tentations homosexuelles, au sexe plus explicite. Mais le tout est raconté avec l’innocence et l’ingénuité de J.K Rowling. Rien que pour ça, ça vaut le détour. Mais c’est pas tout. Li Cam a de l’imagination à revendre, et réinvente complètement la mythologie des buveurs de sang, qu’elle situe dans une uchronie très proche de notre réalité, ou les stryges, après les horreurs commises par Vlad Tepes, sont confinés dans des camps. Lemashtu est le dernier vovoïde Dracul, un prince mais aussi le dernier espoir de son espèce, car il est le seul reproducteur encore en vie. Le vampire est en voie d’extinction, et c’est le Vatican lui même qui veille sur la jeune créature comme la prunelle de ses yeux, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de se reproduire avec une humaine. Mais l’église à aussi une branche dissidente, Le Bras de la Miséricorde, bien décidée à décimer les stryges survivants.

Comme True Blood, Li Cam évoque à travers le vampire le thème de l’intolérance de la différence. Il s’agira pour Lemashtu d’apprendre à réfrener ses pulsions de Mal Alpha hypersexué et son instinct vicieux pour ne pas tomber dans les tentations que mettrons sur son chemin Le Bras de la Miséricorde afin de le perdre et de le tuer. Mais dur de résister aux avances des pucelles du pensionnat, qui toutes perdent la tête en croisant ses beaux yeux verts. Li Cam parvient à instaurer une tension sexuelle morbide comme j’ai rarement vu. La construction est aussi remarquable, on alterne entre présent et passé, grâce aux archives du vatican, qui nous permettent de découvrir la personnalité des mystérieux tuteurs de Lemashtu.  Vous l’aurez compris, Lemashtu, c’est du old young adult, quoi. Et c’est surement le principal soucis du bouquin en même temps que sa qualité.

Petits Bémols, j’ai moins aimé la fin que le début, rapport à un climax final qui m’a semblé un peu incohérent, et les personnages humains sont moins travaillés que les vampires. Mais rien qui m’a arrêté, j’ai hâte de lire la suite !

Morgane Caussarieu

Presse Je suis ton ombre

05 jeudi Juin 2014

Posted by morganecaussarieu in critique

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blog, critique, je suis ton ombre, Morgane Caussarieu, presse

logo-obskure Obskure mag, n°21, mai 2014 « JE SUIS TON OMBRE EST UN ROMAN D’HORREUR MAGISTRAL, DU SOUTHERN GOTHIC A LA FRANÇAISE, MENÉ TAMBOUR BATTANT JUSQU’À LA DERNIERE GOUTTE. UN INDISPENSABLE DE L’ANNÉE EN IMAGINAIRE. » « Si Je suis ton Ombre est un spin-off de Dans les Veines, excellent premier roman de la jeune française Morgane Caussarieu sorti en 2012, il peut assurément se lire indépendamment sans que son appréciation en soit amoindrie. (…)Dans un récit envoûtant et cruel, Morgane Caussarieu invite son lecteur à découvrir la magie tourmentée des bayous, constitutive de l’âme de ses personnages. Mysticisme vaudou, litres de sang, pulsions inhumaines et décors hallucinants de vérité, tout est là pour offrir au lecteur des sensations très fortes ; certains passages, soit dit en passant, sont à la limite du soutenable – comme d’habitude avec cette spécialiste de la déviance littéraire, qui maîtrise toujours plus finement le gore. Je suis ton Ombre est un roman d’horreur magistral, du southern gothic à la française, mené tambour battant jusqu’à la dernière goutte. Un indispensable de l’année en imaginaire. » Vïncent Tassy

 

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VAMPIRISME.COM « SULFUREUX ET JOUISSIF A LA FOIS » « Morgane Caussarieu possède une plume à la fois incisive et instinctive, capable de donner vie à des scènes particulièrement retorses tout en suscitant l’attraction irrépressible du lecteur, immanquablement fasciné par la cruauté malsaine de certaines situations. Certes, on peut arguer que certaines influences splatterpunk sont encore fortement présentes (la suscitée Poppy Z. Brite en tête), mais l’auteur injecte peu à peu sa propre personnalité à sa plume, et se pose quoi qu’il en soit comme une créatrice dérangeante qui parvient à donner vie à une galerie de personnages aussi malsains qu’humains, dont elle aborde le quotidien, les aspirations comme les actes de manière frontale, sans fioritures.Le mythe du vampire est une nouvelle fois à l’honneur dans ce nouveau roman. Si les protagonistes du récit enchâssé citent l’affaire Plogojovitz lors de leurs premières confrontations avec les créatures buveuses de sang (preuve, s’il en était besoin, que l’auteur connaît son sujet), la mythologie ici mise en œuvre s’affranchit aussi des codes classiques, en allant chercher l’origine du mal quelque part en Afrique. Et en faisant du vampire une entité qui craint certes le soleil, mais dont il est complexe de s’approprier les pouvoirs. Une créature qui n’en a pas moins besoin de sang pour survivre, et prend goût à infliger la souffrance.Un roman noir, d’où ne surnage que très peu d’espoir, tout en déclenchant la fascination de son lecteur, devant le sens de la mise en scène (malsaine) de l’auteur, qui parvient à obliger par sa plume le lecteur à faire face à la crudité de certaines scènes, et la violence (psychologique tout autant que physique) de ses personnages. Sulfureux et jouissif à la fois ». Adrien Party, http://www.vampirisme.com/livre/caussarieu-je-suis-ton-ombre/

 

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Mythologica « UN GRAND ROMAN D’IMAGINAIRE MÉLÉ À UNE VISION DE LA SOCIÉTÉ TRÈS JUSTE. (…) UN RÉCIT MATURE, AU STYLE PRÉCIS ET SANS CONCESSION (…) ENCORE UN TITRE D’AUTEUR FRANÇAIS QUI EST CLAIREMENT AMENÉ À CONNAITRE LE SUCCÈS CAR IL LE MÉRITE » « Je suis ton ombre est un roman aux multiples facettes, montrant que Morgane Caussarieu a atteint une maturité de plume impressionnante. (…) un grand roman d’imaginaire mêlé à une vision de la société très juste. Les vampires sont également très présents dans ce roman, je dirais même que le lecteur les attend, Morgane Caussarieu prenant plaisir à faire circonvolutionner son intrigue autour de leur présence, réelle ou non. Chaque indice, chaque frisson ressenti, chaque ligne nous prépare à leur arrivée avec une impatience non feinte. (…)Le style de Morgane est très très fluide et rend le récit immersif à souhait. Elle parvient parfaitement à maîtriser le changement de style nécessaire entre le langage plus soutenu de l’époque de Jean et Jacques, et celui plus actuel et « enfantin » de Poil-de-Carotte. Cela démontre une maîtrise dans la mise en œuvre stylistique qui est tout bonnement impressionnante pour une auteur dont Je suis ton ombre est seulement le second roman… C’est en tout cas de l’excellent travail. Avec ce second roman Morgane Caussarieu nous propose un récit mature, au style précis et sans concession. Après Dans les veines, j’attendais beaucoup de son nouveau roman et je dois dire que je n’ai absolument pas été déçu. Encore un titre d’auteur français qui est clairement amené à connaître le succès, car il le mérite. «  Thomas Riquet pour lire la critique en entier, c’est ici

QUOI DE NEUF SUR MA PILE ?
« JE SUIS TON OMBRE EST UNE REUSSITE STYLISTIQUE »
« Je suis ton ombre » est plus un spin-off qu’une suite de Dans les veines, le percutant premier roman de Morgane Caussarieu. Et il faut dire sans la moindre hésitation qu’elle fait plus que confirmer le talent qu’on lui supposait. « Je suis ton ombre » est captivant, hypnotisant, soutenant de bout en bout par la perfection formelle l’intérêt narratif d’un récit angoissant par ce qu’il laisse entrevoir, au fil de la progression entremêlée des évènements présents et de la lecture du journal, des horreurs du passé et de celle à venir qui sera le fruit de leur résonance.
Caussarieu raconte comme personne une enfance malheureuse, martyrisée, abusée. Elle montre que le mal est éternel, même si son véhicule change, et même si ses manifestations s’adaptent à l’esprit du temps. (..) Elle peint une solitude si atroce que toute compagnie lui est préférable. Elle donne à voir la violence, la honte, la colère, le désir d’appartenance et les moyens pas toujours ragoutants qu’il faut mettre en œuvre pour le satisfaire. 
(…) Caussarieu connaît ses classiques, jusqu’au cas Plogojowitz, on le savait déjà. Mais elle invente, réinterprète, ajoute au mythe, rejoignant ainsi d’illustres prédécesseurs. Et si sa voix, nouvelle, est si forte, c’est grâce à l’estomac qu’elle met à décrire et à la qualité impressionnante de son écriture. Ecrit deux fois à la première personne, par Poil de Carotte se racontant, et par Gabriel témoignant, « Je suis ton ombre » est une réussite stylistique. L’écriture est parfaite dans les deux registres de langue. Le carnet de Gabriel est plein de la préciosité riche du Grand Siècle, la parole de Poil de Carotte est celle d’un enfant peu cultivé. Les deux sont réussis. Et c’est en ce qui concerne Poil de Carotte que c’est le plus impressionnant, tant il est difficile d’adopter au long cours un style parlé familier, et presque vulgaire, qui fasse juste. C’est le cas ici. Et pour la Nouvelle Orléans, l’écriture joue l’exquise musique d’un lexique étendu, précis, et un peu suranné. Poil de Carotte parle juste, Gabriel superbe. Dans les deux cas, c’est Caussarieu qui écrit. A merveille. » Gromovar http://www.quoideneufsurmapile.com/2014/07/the-evil-that-men-do-lives-on-and-on.html
NOOSPHERE
« le roman une véritable descente aux enfers en même temps qu’un page-turner redoutable.
     Derrière ses oripeaux de roman fantastique, Je suis ton ombre parle du mal-être d’une certaine jeunesse sans repères, pour laquelle les notions de bien et de mal sont ainsi relativement floues. (…) Caussarieu nous décrit le portrait d’un gamin comme il en existe beaucoup (même si rares sont ceux qui évolueront de manière aussi dramatique que Poil de Carotte), et le fait avec talent, la psychologie de l’adolescent étant particulièrement travaillée. (…)
     Thème classique du fantastique, le double est au centre du roman (…)On pourra d’ailleurs s’amuser à repérer le motif du double dans ce roman, tant il est omniprésent (Poil de Carotte et Paul, donc, mais aussi Poil de Carotte et son copain David, Timmy et son pote Hugo, les deux sœurs au service du marquis…). Cette dualité quasi-systématique renvoie évidemment à celle que chacun d’entre nous a en soi, la personnalité sociable côtoyant une part plus sombre, sans qu’il soit possible de changer cet état. Reste à savoir quelle part l’emportera…
     Creusant une nouvelle fois la thématique du vampire, en la confrontant au double et à la gémellité et en projetant l’action dans une petite ville de campagne paumée,Je suis ton ombre confirme ainsi le talent certain de Morgane Caussarieu pour revisiter le fantastique en y insufflant une vraie personnalité, et l’on suivra donc avec intérêt les prochains textes de l’auteur. »
Bruno PARA http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=2146587461
BIFROST

Morgane Caussarieu a choisi de ne pas jouer la carte de la surenchère. Par bien des aspects, Je suis ton ombre prend même le contrepied deDans les veines. C’est ainsi qu’elle abandonne la culture gothique et les décors urbains où elle évoluait avec aisance pour situer l’action de son récit dans un petit village landais retiré du monde. (..)Par bien des aspects, Je suis ton ombre est un roman sur la monstruosité, ou plus exactement sur la tentation de la monstruosité. (…)A travers Je suis ton ombre, la romancière affiche ainsi une maturité nouvelle. Son écriture a gagné en assurance, et même si le parler familier qu’emploie Poil de Carotte ne fonctionne pas toujours, en revanche le style employé dans la rédaction du journal intime est impeccable de justesse. Le roman, triste et tragique, se lit d’une traite et laisse en bouche une amertume qui lui sied à merveille. Philippe Boulier  http://www.belial.fr/blog/je-suis-ton-ombre

PSYCHOVISION
« UN ROMAN SUR L’ENFANCE MALMENÉE DONNANT DANS UN EPOUVANTE SUBTILE »
« Si Dans les veine tenait plutôt de Poppy Z. Brite, ce nouveau roman tient plus d’Anne Rice et de S.P. Somtow, s’intéressant à l’origine des vampires, à leur histoire et à ce qui a fait d’eux ce qu’ils sont. Le côté violent des vampires ne vient pas ainsi uniquement de leur nature de prédateur, mais également de ce qu’ils ont pu subir lorsqu’ils étaient vivants ou plutôt humains. Comme si la nature vampirique était celle de la revanche.Une revanche sur la famille tout d’abord, car toutes celles de ce roman semblent déglinguées que ce soit celle décimée de Poil de Carotte ou celle du vampire amochée par le Bayou. Celles d’adoptions qu’ils trouveront sur leur chemin seront ainsi encore plus perverties, encore moins bienveillantes. Une revanche sur la monstruosité aussi qui n’est pas donc pas l’apanage des vampires chez Morgane Caussarieu, les hommes n’ayant rien à envier aux suceurs de sang.La violence n’est d’ailleurs pas la même que celle de « Dans les veines », moins trash, moins gore et plus réaliste, peut-être plus forte ainsi. Elle prend dés la première scène l’aspect d’une souffrance quotidienne, celle endurée à l’école ou même à son domicile, que ce soit des coups et des brimades, jusqu’à une forme plus sadique, encore plus terrible. (…)Je suis ton ombre est donc un roman sur l’enfance malmenée un roman autant fantastique que vampirique donnant dans un épouvante subtile, créant une atmosphère angoissante qui va monter en crescendo jusqu’à un final aussi terrible que prévisible. C’est donc un roman totalement différent de « Dans les veines », mais avec lequel on peut trouver des points communs, notamment une ambiance cruelle et sordide. » Note : 8/10, Stegg http://www.psychovision.net/livres/critiques/fiche/1318-je-suis-ton-ombre
OMBREBONES

Rythmé, cruel, d’une noirceur exquise, Je suis ton ombre oscille entre une ambiance bayou et celle du sud-ouest perdu de la France pour rendre un roman affreusement humain, poisseux, crasseux et oppressant. On y retrouve d’ailleurs Gabriel avec un réel plaisir. Mention pour ceux qui ont lu Dans les veines: on apprend tout du passé de ce personnage que j’avais adoré et franchement, je ne l’en aime que plus. J’en suis toujours à me demander pourquoi mais c’est aussi ça, la marque des grands auteurs: créer des personnages horribles auxquels on s’attache. Puis cette fin… Dingue. Juste dingue.Je pense que je vais faire une petite pause dans mes lectures de roman parce que tout me paraîtra fade après Je suis ton ombre et ça ne serait pas très juste pour les autres auteurs. Coup de cœur absolu ♥ https://ombrebones.wordpress.com/2018/05/19/je-suis-ton-ombre-morgane-caussarieu/

HISTOIRE DE ROMAN
« AVEC JE SUIS TON OMBRE, MORGANE CAUSSARIEU NOUS LIVRE UN RECIT PLUS SUBTIL, MAIS PLUS DÉRENGEANT QUE SON PREMIER ROMAN, ET SANS AUCUN DOUTE MEILLEUR ENCORE »
« Les personnages sont intéressants et travaillés, leur psychologie fouillée. L’histoire dérange par sa vraisemblance et le malaise ambiant, incessant. C’est encore une fois aux parts les plus sombres de la société, les plus tabous, les moins abordées, que s’attaque le roman. Beaucoup moins gore que ce à quoi Morgane Caussarieu nous avait habitués avec Dans les Veines, Je suis ton ombre présente une violence morale plus subtile et une violence physique parfois suggérée. Toutefois, dans les quelques scènes où elle est explicitement développée, le lecteur n’est aucunement épargné et la lecture peut être difficile, d’autant plus qu’elle est souvent dirigée vers des êtres innocents et systématiquement vue à travers les yeux de celui qui en est responsable. Le procédé nous rapproche obligatoirement de celui qui commet des actes des plus atroces, accentuant encore le malaise. (…) Avec un style très visuel, l’auteur sait restituer l’atmosphère moite, dangereuse et attirante de la Louisiane des années 1720, comme si elle s’y trouvait et y entraînait le lecteur ! (…) Avec Je suis ton ombre, Morgane Caussarieu nous livre un récit plus subtil, mais plus dérangeant que son premier roman, et sans aucun doute meilleur encore. Ce fut un plaisir de retrouver sa plume d’une précision chirurgicale pour ce roman à apprécier avant, après ou indépendamment de Dans les veines, accompagné, bien entendu, d’un petit verre de sang ! »Lise M http://histoires-de-romans.e-monsite.com/site/critiques-litteraires/fantastique/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu.html
JUST A WORD
« LE ROMAN LAISSE UN ARRIERE GOUT D’EXCELLENCE ET LAISSE S’ECOULER A CHAQUE PAGE UN TALENT INSOLENT. JE SUIS TON OMBRE FAIT CLAIREMENT PARTIE DES TRES GRANDS ROMANS DE L’ANNEE »
le roman laisse un arrière-gout d’excellence et laisse s’écouler à chaque page ou presque un talent insolent. Je suis ton ombre fait clairement parti des très grands romans de l’année. »
 » Ce qui frappe d’emblée, c’est forcément cette misère qui se ressent non seulement dans l’environnement de l’enfant, mais aussi dans sa façon de parler. Familier, avec des phrases vraiment limites sur le plan de la syntaxe, Poil de carotte a tout de cet enfant miséreux et mis à l’écart des autres. Le personnage sera d’ailleurs une des plus grandes réussites du roman de Morgane. Celle-ci refuse catégoriquement de dresser des personnages manichéens et chacun se retrouve avec ses mauvais penchants, voir même ses vices. On sent d’ailleurs très rapidement que Poil de Carotte est un enfant perturbé, enclin à la violence et carrément cruel dans certaines situations (tous les propos qu’il tient ou presque sur David…) alors que dans d’autres, on retrouve l’humanité de l’enfant et sa naïveté qui persistent. C’est en réalité tout un jeu d’équilibriste auquel se livre la française et ce qui laisse pantois, c’est que dans cet univers rural, elle y parvient parfaitement, notamment avec ce Poil de carotte, magnifique au possible.
Pourtant, d’autres seront moins clairs encore que Poil de carotte, notamment Timmy, parfait exemple du glissement de l’enfant dans l’âge adulte par une adolescence précoce et violente. C’est à ce moment que l’on perçoit l’un des grands axes que Morgane veut explorer dans Je suis ton ombre : le passage de l’enfance à l’adolescence. C’est en effet ici même que se joue ce que deviendra l’enfant à l’âge adulte et cette période clé fonde quasiment tout le roman que l’on tient dans les mains. Lorsque l’on arrive à la deuxième partie, celle autour des jumeaux de la Nouvelle-Orléans, le doute n’est plus permis, même si la française affectionne le fantastique et les vampires, son histoire donne le premier rôle aux meurtrissures enfantines et à la fin de cette innocence inhérente à l’enfance. Ne nous méprenons pas pourtant, Je suis ton ombre ne néglige jamais son aspect fantastique et installe une ambiance superbe, qui rejaillit pleinement dans les pages du journal. C’est aussi la façon de traiter le mythe vampirique  entre respect et volonté de se démarquer – géniale idée de l’origine des monstres de la nuit – qui donne une saveur particulière à l’histoire. S’il reste préférable de laisser la surprise quant au traitement des vampires, il faut absolument saluer la force de l’écriture de Morgane pour dépeindre les horreurs qui viennent anéantir les enfants traversant ce récit. En alternant le non-dit et la description frontale de pratiques odieuses – pédophilie, viol, humiliations… – Morgane fait de réelles merveilles. A cet égard, on peut qualifier Je suis ton ombre de roman dur, très dur, parfois même insoutenable. La confrontation et la cruauté du destin des jumeaux, mais aussi de Poil de Carotte ou de personnages secondaires tels que Méli ou David, donne un goût de cendres au roman. Caussarieu affronte l’horreur pour mieux comprendre l’effondrement de l’humanité qui en résulte chez les jumeaux. Ceux-ci ne réagiront pas de la même façon, l’un résigné, l’autre bouillonnant de rage. La maestria avec laquelle la française mélange l’horreur la plus pure avec l’innocence la plus cinglante est évidente dès les premiers temps forts du roman. (…) Mais jamais Morgane ne verse dans le voyeurisme malsain, elle présente froidement les choses, les retranscrit par les mots de ses personnages enfantins et assomme son lecteur par des émotions d’une intensité rare.Dans Je suis ton ombre, on assiste à la fin des rêves, à la fin des belles choses. Les vrais monstres ne sont jamais ceux que l’on pense, et quand bien même des vampires arrachent des carotides à pleine dents, ce ne sont jamais eux qui nous tirent des frissons… ou presque. Morgane Caussarieu prend le contre-pied des attentes et plonge dans l’horreur humaine la plus noire. (…) Caussarieu tisse sa toile de main de maître, nous touche, nous bouleverse parfois. Son fantastique se fait voler la vedette par l’humanité cruelle de son récit mais pas pour longtemps. Jamais. Car les deux se mêlent toujours et tendent à se confondre comme les personnages de Je suis ton ombre. Et là, franchement, chapeau bas, tant le roman laisse un arrière-gout d’excellence et laisse s’écouler à chaque page ou presque un talent insolent. Je suis ton ombre fait clairement parti des très grands romans de l’année. »
note : 8,5/10 Nicolas winter http://justaword.eklablog.com/je-suis-ton-ombre-a108519058
FAN 2 FANTASY
« SI VOUS N’AIMEZ PAS LES RECITS DE VAMPIRES (…) C’EST PARCE QUE VOUS N’AVEZ PAS ENCORE LU CE CHEF D’OEUVRE »
« Merci à la rédaction de m’avoir permis de lire ce chef d’oeuvre. J’avais lu le précédent livre de l’auteur et je l’avais apprécié , pour le deuxième c’est encore plus fort et c’est une véritable claque. Bon il est vrai le héros est roux et embêté par ses camarades, cela a aidé à me familiariser avec le personnage. Un roman où les vampires ne brille pas au soleil (comment vous ne connaissez pas le célèbre tee shirt de l’auteur) , un récit captivant, envoûtant , angélique (à non Gabriel est un vampire , un vrai) de ceux qui vous kidnappent corps et âmes et dont le mot fin arrive trop vite tel un lourd retour à la réalité. Nous naviguons entre deux époques entre les landes et la Louisiane , où rien n’est épargné aux protagonistes (ni au lecteur d’ailleurs). Si vous aimez les récits de vampires (et pas les romans dont les pages servent de papiers toilight) , cela serait horrible de passer à coté si vous n’aimez pas c’est parceque vous n’avez pas encore lu ce chef d’oeuvre. « J. de l’île d’émeraudes http://fan2fantasy.fr/?p=2988
fantastinet
FANTASTINET
« UN ROMAN D’HORREUR COMME ON LES ADORE » « Nous avions déjà parlé de Morgane Caussarieu à l’occasion de la sortie de Dans les veines, et nous avions déjà relevé à l’époque la dureté de l’écrit, qui ne ménage pas son lecteur. Eh bien, nous pouvons dire que la jeune femme continue dans cette veine – sans jeu de mots aucun – et pousse encore le lecteur dans ces retranchements, avec une horreur qui va monter progressivement. On pourrait se dire que l’histoire étant centrée sur des enfants, Morgane aura la sympathie de ménager – au moins un peu – ses personnages mais que nenni !(…)De la frayeur, de la dureté, un roman d’horreur comme on les adore… » Allan http://www.fantastinet.com/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu/
IL ETAIT UNE FOIS PERCENEIGE
« Je suis ton ombre est un récit haletant, même si j’avais le ventre retourné à chaque page, il fallait que je connaisse la suite, que je puisse refermer ce livre à tout jamais. Morgane Caussarieu m’a offert de vrais moments de mal être, qui pourtant m’ont fait du bien. Ce fut une torture de lire ces atrocités, mais à la fin, je me sentais terriblement humaine, et pleine de compassion. »
http://iletaitunefoisperseneige.over-blog.com/2016/07/je-suis-ton-ombre.html

 

Appuyez sur la touche lecture

« Cette partie américaine est le coeur du livre, celle qui palpite et engorge tout le reste du roman. Sa vie, sa vigueur naissent de ce récit particulier sans lequel Poil de Carotte n’aurait certainement pas remis en cause son existence, aussi ordinaire et misérable soit-elle. Non, sans l’exotisme, le luxe et l’odeur d’interdits (oui, au pluriel) qui se dégage de ce cahier, pas d’histoire contemporaine.
A l’image de Poil de Carotte, on se demande quelle mécanique étrange on a enclenché avec ce mystérieux cahier. Le lecteur, de l’extérieur, voit l’enfant s’enfoncer dans cet univers comme dans ces bayous gluants d’où l’on ne ressort pas si on a posé le pied au mauvais endroit. Il y a quelque chose de faustien dans ce qui arrive à Poil de Carotte. Dans sa relation à cet autre enfant, qui pourrait être un alter ego, au sens strict : un « autre moi ».
Poil de Carotte, c’est un peu Donnie Darko, version aquitaine. Un enfant qui se fabrique un ami imaginaire tellement puissant qu’il le fait dérailler. La marionnette devient le marionnettiste, en quelque sorte. L’imagination galopante de Poil de Carotte, si souvent bridée, est libérée, comme l’eau qui a brisé les digues et tout recouvert sur son passage à la Nouvelle-Orléans après Katrina… » Joyeux Drille http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2014/07/elle-resta-ainsi-les-yeux-fermes.html

Coups de cœur des Libraires FNAC

  • suis-je un monstre?

    …dit l’enfant.Non,lui répondis son ombre. Où se trouve l’horreur:dans la soif d’un oupire de la Nouvelle-Orleans,ou dans les noires fulgurances d’un pré-ado de la campagne landaise. Le plus beau ou le plus terrible des romans sur l’enfance vampire. A ne pas mettre entre toutes les mains. ROMUALD de FNAC La Défense-CNIT

 

Elbakin

« MORGANE A UNE TRÈS GRANDE CAPACITÉ À VOUS ENTRAINER IMMEDIATEMENT DANS SON UNIVERS(…) IL Y A DANS SON POIL DE CAROTTE UN PEU DES HÉROS DE STAND BY ME OU DE ÇA » « Morgane a une très grande capacité à vous entrainer immédiatement dans son univers. Immersion immédiate et pour la flipette que je suis trouille dés les premiers chapitres. Il y a dans son Poil de Carotte un peu des héros de Stand by me ou de Ca (oui je reste sur la comparaison avec King en tout cas dans la façon de camper les personnages) Pour un peu Le Temple aurait pris des allures de Bangor dans le Maine  En tout cas le décor est aussi oppressant que l’action en elle-même et très vite on oublie d’où l’on est parti pour se laisser entrainer dans des aventures lointaines et inquiétantes. » Witch, Pour lire la critique en entier, c’est ici

UN BRIN DE LECTURE

« ON NE RESSORT PAS INDIFFERENT DE CETTE LECTURE QUI NE RESSEMBLE A AUCUNE AUTRE »

« Une histoire qui se partage entre la campagne d’Aquitaine et la moiteur du bayou de La Nouvelle-Orléans. La moiteur de l’un pollue la sérénité de l’autre et les deux intrigues s’entremêlent pour nous donner un récit captivant, glauque, cruel et entier… Quelques longueurs ralentissent l’immersion dans cet univers emplis d’esprits malsains et de curiosités  terrifiantes. On ne ressort pas indifférent de cette lecture qui ne ressemble à aucune autre. 
Morgane Caussarieu a ce talent de créer une addiction pour ces personnages pourtant tellement dérangeants et malsains. On s’attache finalement à ce garçon qui a tout de l’anti-héros et on découvre son histoire avec avidité et stupeur. 
A découvrir !!! Hormis pour les âmes sensibles !!! » Karline note 8,5/10  http://www.unbrindelecture.com/2014/05/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu.html

La prophétie des ânes

« POUR LIRE ET APPRÉCIER « JE SUIS TON OMBRE », NUL BESOIN DE CONNAÎTRE LE MYTHE DU VAMPIRE, IL FAUT JUSTE GARDER LE COEUR BIEN ACCROCHÉ, LES YEUX BIENS OUVERTS ET CONNAÎTRE LE GOÛT DU SANG »

« Sous une plume des plus efficaces, on est emporté par « Je suis ton Ombre », entre récit oppressant, étouffant et sadisme écœurant, le roman nous entraîne avec facilité autant dans l’aquitaine qui se voit dépeindre au travers de Temple, petit bourgade, en un présent rural quelque peu dévasté par de nombreux problèmes sociaux : chômage, alcoolisme, violence, discriminations en tout genre. Que dans une Louisiane, emprise dans ce vaste commerce triangulaire détestable qu’il est encore difficile d’imaginer pour des contemporains et surtout d’avoir pu laisser faire de telles atrocités et au nom de quoi…
Morgane n’a pas froid aux yeux et ose, elle aurait tort de faire de l’auto-censure, le vampire n’est pas un être angélique et bienveillant pour la bonne et simple raison qu’il a été nourri par l’avilissement des hommes, et que l’homme est sans aucun doute l’être le plus inventif en terme de torture, le plus abject alors comment peut-on reprocher aux vampires de décupler les vices dont il a été abreuvé…
Pour lire et apprécier « Je suis ton ombre », nul besoin de connaître le mythe du vampire, il faut juste garder le cœur bien accroché, les yeux bien ouverts et connaître le goût du sang… » Cornwall, Pour lire la critique en entier, c’est ici
Phénix web

« Morgane met en scène des vampires mais, encore une fois, le fait à sa manière, loin des clichés véhiculés actuellement. Les créatures de Morgane sont maléfiques, victimes et bourreaux, complexes. Le talent de l’auteure est justement de créer des personnages si crédibles qu’on pourrait les croire vivants. Et il ne vaut mieux pas, croyez-moi. Si vous cherchez l’amour pur, la romance et l’espoir, passez votre chemin. Les ténèbres, le désespoir et la folie sont ce qui vous attend.Morgane vous entraîne parmi les ombres et c’est un voyage que vous n’oublierez certainement pas. « http://www.phenixweb.net/Je-suis-ton-ombre Frédéric Lyvins

« Si la jeune femme fantasque se plait à dessiner des poneys décapités lors de ses séances de dédicaces, elle n’en est pas pour autant moins talentueuse, bien au contraire. Ma rencontre avec cet auteur et ses textes au festival Trolls et Légendes était un hasard ; je ne le regrette pas. Il ne me reste qu’une chose à ajouter : merci Morgane Caussarieu pour ce magnifique moment de littérature. » http://www.phenixweb.info/Je-suis-ton-ombre-0

Unwalker

« Belle surprise de la part de l’éditeur qui se diversifie de plus en plus. On est ici dans un livre de frayeur, d’enfance malsaine, de hantise, vampirisme psychique et physique.Un sacré mélange des genres pour un bel ouvrage. Une histoire à deux temps, le maintenant et un carnet trouvé dans une barque cramée, racontant l’enfance de deux jumeaux dans une Louisiane naissante. Mais qui sont vraiment les monstres dans l’histoire, ceux qui façonnent ou ceux qui passent à l’acte? C’est écrit à la manière de : « on ne peut pas lâcher le livre avant la fin ». Pas d’effet de manche, la trame est parfaite.L’enfance est la base de toute évolution, ce livre le prouve. Entrez donc dans cette enfance terrifiante, à lire à la lumière du jour, en surveillant que vos enfants dorment bien…et demandez-leur si ils cauchemardent, ce sera mieux pour votre avenir…muahhh » http://www.unwalkers.com/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu-mnemos-bien-sur-encore-un-tres-bon-livre/

BLOG DU SERIAL LECTEUR
« IL Y A DES LIVRES QUI MARQUENT UNE VIE ET JE SUIS SUR QUE CELUI-LA VA EN FAIRE PARTIE ! »
 « L’ambiance vénéneuse de ce livre est fascinante et exerce une telle attraction qu’il est difficile de ne pas aller au bout d’une seule traire! L’écriture est aboutie et d’une grande maturité, plume d’un nouveau genre, Morgane Caussarieu a tout d’une grande et est à mon humble avis, incontournable dans l’univers de la littérature fantastique. Pour ceux qui ont lu «Dans les veines», son précédent livre, il y a le plaisir d’y retrouver certains personnages, à découvrir leur histoire et à nous les rendre encore plus familiers. Bien entendu, c’est un Énorme coup de coeur!!! C’est beau comme l’amour et le sexe, la mort et la vie quand tout se mélange pour ne faire qu’un tout… (….)
Ce roman se lit d’une traite, d’un souffle. D’ailleurs, il ne se lit pas, il se vit! Morgane Caussarieu fait preuve de beaucoup d’empathie pour ses personnages, ce qui ne les rend que plus humains, plus vivants, plus… attachants. L’auteur prend le pari d’écrire de façon… « parler ». Elle écrit, comme ce gosse parle, en argot. C’est un pari risqué, certes, mais réussi, puisque ça ne fait que renforcer l’impression d’immersion.
C’est un récit entier et sans la moindre concession. L’histoire est cruelle, violente et parfois injuste, à l’image de la vie.Morgane Caussarieu, du haut de ses 26 ans apporte un souffle nouveau et dépoussière à coup de pied au cul le mythe du vampire! Hallelujah !! Il est des livres qui marquent une vie, et suis certain que celui-ci va en faire partie! Il est déjà en haut du panier des 85 livres que j’ai lu cette année. »
http://blog-du-serial-lecteur.over-blog.com/2014/08/morgane-caussarieu-je-suis-ton-ombre-sandrine-et-demosthene.html
BLOG O LIVRE
Malgré un démarrage un peu compliqué, j’ai passé au final un bon moment de lecture avec ce roman qui offre une intrigue qui a réussi à me happer après une cinquantaine de pages pour ne plus me lâcher, plongeant lentement ces personnages dans une abyme de plus en plus sombre et angoissante de façon efficace, pour peu qu’on apprécie ce genre de récits d’horreur. L’auteur connait parfaitement bien les classique sur les vampires, et sait les réutiliser de façon clairement captivante et prenante , tout en y a joutant sa propre vision et sa propre mythologie. Les personnages sont loin de tout manichéisme et de toute caricature, se révélant complexe et intéressant, permettant à l’auteur de visiter le monde de l’enfance et de ses cauchemars. Je reproche juste un manque d’empathie, choix de l’auteur, mais qui fait que quand il arrive quelque chose aux héros on a du mal à se sentir touché. La plume se révèle toujours aussi incisive, visuelle et entrainante, plongeant avec facilité le lecteur dans ce récit. Au final Morgane Caussarieu tout le bien que je pensais suite à son premier roman et se pose comme une auteur à suivre. Je lirai ses autres romans sans soucis. http://www.blog-o-livre.com/je-suis-ton-ombre-morgane-caussarieu/
ZONE LIVRE
« N’hésitez plus, si vous voulez voyager entre présent et passé, si vous aimez les ambiances glauques, lugubres, les atmosphères fantastiques, sombres et noires, lisez absolument ce fantastique second roman de Morgane Caussarieu. Je vais pour ma part, me pencher sur ces deux précédents (un roman et un essai) pour me repaitre non pas de sang comme la créature mystérieuse de ce roman, mais des mots et du style extraordinaire de l’auteur française. » Jean-Marc Volant
 http://polar.zonelivre.fr/morgane-caussarieu-je-suis-ton-ombre/
LIVREMENT
« Je suis ton ombre » de Morgane Caussarieu inclut un double récit de garçons enfermés dans une solitude atroce et profonde. 300 ans les séparent et pourtant, leurs émotions semblent être au diapason. Le style de la plume est aussi incisif qu’instinctif et nous entraine dans une histoire lugubre, un brin cafardeux et fascinante. Lecture pour public averti.
http://livrement.com/2015/01/29/je-suis-ton-ombre-morgane-caussarieu/
MARQUE TA PAGE
❢ Mille ans après la guerre, je découvre enfin ce roman de Morgane Caussarieu. J’en reste assez scotchée. De fait, c’est une bonne claque. L’auteur plante son décor dans une ambiance plutôt malsaine, et nous donne à voir un bout de la misérable vie de Poil de Carotte. Une vie qui ne respire vraiment pas le bonheur, ni la propreté. On est clairement dans crasse et tristesse. 
❢ En bref, dans un décor glauque et nauséabond, Morgane Caussarieu entremêle deux intrigues qui en soi sont terriblement parallèles. D’un côté, celle d’un pauvre gamin du fin fond de la France, amputé d’une partie de lui-même, perdu et abandonné « sentimentalement », à la recherche d’une construction de soi et d’une vie plus douce. De l’autre, celle de deux enfants très liés, qui connaissent également une part de rejet, vivant aussi dans une certaine crasse et attirés par les sirènes d’un quotidien meilleur. Mais de toutes parts, la violence et les atrocités entachent leurs recherches d’amour et d’attention. Des recherches qui les conduisent à des événements irréparables. J’ai trouvé la plume de Morgane Caussarieu très dure, abrupte, sèche, mais en même temps, elle inonde ses pages de mots faisant naître un tas d’émotions. En gros, j’ai kiffé grave! https://livresetval.blogspot.fr/2018/04/je-suis-ton-ombre-morgane-caussarieu.html  
DEBORAH GALOPIN
https://lejournaldejune.wordpress.com/2015/04/29/chronique-je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu/
MES IMAGINAIRES
http://mesimaginaires.net/2014/07/21/je-suis-ton-ombre-morgane-caussarieu/
UN PAPILLON DANS LA LUNE

http://unpapillondanslalune.blogspot.fr/2015/01/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu.html

AU BOUDOIR ECARLATE

http://www.auboudoirecarlate.com/t8934-caussarieu-morgane-je-suis-ton-ombre

LES VICTIMES DE LOUVE

http://lesvictimesdelouve.blogspot.fr/2014/07/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu.html

UNDERWORLD

http://underworld1974.vampire-legend.net/t5285-je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu

CLAIR OBSCUR

http://clairobscurendea.blogspot.fr/2015/03/je-suis-ton-ombre-de-morgane-cassarieu.html

LE DRAGON GALACTIQUE

http://ledragongalactique.blogspot.fr/2015/09/je-suis-ton-ombre-morgane-caussarieu.html

RSFBLOG

Morgane Caussarieu s’inscrit dans une tradition vampirique, certes, mais elle la décoiffe, la dépoussière et lui redonne un second souffle. Sur la forme et dans le style, Morgane Caussarieu impose aussi sa différence. Sa plume prend aux tripes, laissant le lecteur à bout de souffle, exsangue. La maîtrise est totale, de bout en bout.

Je suis ton ombre – Morgane Caussarieu

SANS FARINE

Le roman mêle la naïveté et la cruauté enfantine, avec une certaine finesse. L’auteure a un talent fou pour vous plonger dans une atmosphère moite, dérangeante, glaçante… J’ai vraiment apprécié ce livre, mais certains soirs, je me rappelle m’être dit  » je ne suis pas assez maso pour m’y plonger là, tout de suite maintenant ». Le roman est très réussi, je le conseille sans hésiter ! Néanmoins : âmes sensibles s’abstenir… Morgane Caussarieu a le bon goût, en fin d’ouvrage, de remercier son éditrice « au coeur bien accroché ».

https://sansfarine.wordpress.com/2016/03/01/je-suis-ton-ombre-de-morgane-caussarieu-et-mon-incomprehension-sur-le-phenomene-twilight/#more-1524

IL ETAIT UNE FOIS PERCENEIGE

Je suis ton ombre est un récit haletant, même si j’avais le ventre retourné à chaque page, il fallait que je connaisse la suite, que je puisse refermer ce livre à tout jamais. Morgane Caussarieu m’a offert de vrais moments de mal être, qui pourtant m’ont fait du bien. Ce fut une torture de lire ces atrocités, mais à la fin, je me sentais terriblement humaine, et pleine de compassion. Pourtant pour moi, Je suis ton ombren’est pas réellement un roman vampirique, oui, il y a des vampires, mais ils ne sont pas les héros de cette histoire, et surtout, ils ne sont pas les assassins de ce récit. Encore merci à Hélios de m’avoir fait parvenir ce livre, une chose est sûre, je n’en suis pas ressortie indemne.

http://www.iletaitunefoisperseneige.com/2016/07/je-suis-ton-ombre.html

XAVIER OTZI

Premier atout du roman : une écriture qui m’a ravi, mais je préfère parler de « voix des personnages » que d’écriture ou de style. Bref, c’est fluide, élégant, immersif. Nickel. Autres atouts : des persos suffisamment riches pour qu’on ait envie de les « suivre », une tension qui ne retombe pas, une histoire solide. Rien que ça, oui.
Enfin, l’autre gros atout à mon avis : l’immersion dans les bayous de Louisiane est grandement facilitée par la qualité de la « peinture » proposée. Mais attention : pas de guide touristique, pas de thèse en histoire ou en ethnographie, ici tout est utile et tout fonctionne. Et pour réussir ça, il faut un peu connaître son sujet. Alors, j’ignore si l’auteure connaît personnellement la Louisiane, mais il paraît évident qu’elle s’est documentée. Ça transpire le bayou, les négriers, le commerce des esclaves, les indiens… Le résultat est là.
http://xavierotzi.blogspot.de/

Presse de La Maman de Martin dans Folie(s)

16 vendredi Mai 2014

Posted by morganecaussarieu in critique, revue de presse

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1888507_550020861772430_1282170537_nNouvelle done : « ….confrontations mère-enfant sensibles et prenantes dans un « Coccinelles » tout en ellipses délicates comme l’est l’amour maternel, et dans « La maman de Martin », bien plus sanglant et radical, (…)En bref, cette anthologie est une mine d’or (à dévorer quand même avec modération, et en gardant de préférence la veilleuse allumée, vu le risque pour vos neurones !) »http://www.nouvelle-donne.net/critiques/article/chronique-de-folie-s-18-textes Have a break, have a book « La maman de Martin » est un hybride entre du Gaiman et du Burton, l’écriture est assez basique, mais le récit fonctionne, et c’est l’une des nouvelles les plus dérangeantes du recueil. Dans le bon sens du terme. » http://www.breakabook.com/t1332-editeur-les-artistes-fous-associes#20657 Quand le tigre lit : 

« La relation mère-fils ici contée est éprouvante et renvoie à des peurs primaires, évidentes. Le lecteur sera tour à tour dans la tête du jeune garçon fort peu joli et sujet à de monumentaux maux de tête, et de la maman parfaite d’extérieur mais intérieurement rongée. A signaler, le dessin final, autant dérangeant que le reste. » http://www.quandletigrelit.fr/collectif-folies/

Chez Iluze :

« J’ai aussi été agréablement surprise par La maman de Martin de Morgane Caussarieu, une auteure dont j’avais déjà entendu plusieurs éloges et qui nous propose ici une nouvelle avec une ambiance lourde et angoissante. » http://iluze.eu/?p=8923

Les lectures de Yuya

« Un enfant qui a besoin d’amour à cause de ses migraines à répétition, une mère qui ne supporte pas celui qu’elle a adopté.Mais sans amour c’est la mort assurée ». http://www.yuya.fr/chroniques/collectif-folie-s-18-textes-echappes-de-l-asile

 Phénix Web

Mention spéciale aussi à l’excellente Morgane Caussarieu qui avec « La maman de Martin » nous met en scène l’amour fusionnel entre une mère et son fils pour finir par un parallélisme glauque entre le meurtre et le plaisir sexuel. Comme d’habitude avec Morgane, un texte choc très bien écrit. http://www.phenixweb.net/Folie-s?var_mode=recalcul

Une belle critique de Dans les veines

12 mercredi Mar 2014

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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Une belle critique de Dans les veines sur Church of Nowhere

http://geek.churchofnowhere.com/title-metas-manager/chroniques-musique/2330-critique/livre/22437-morgane-caussarieu

Dans Les Veines nous propose un magnifique retour à la sauvagerie vampirique, enfin des vampires qui ont les crocs ! Pervers, décadents, violents et amnésiques, les vampires de Morgane Caussarieu sont de vrais êtres de la nuit, dévorés pas la soif et l’ennui. Même ceux d’apparences angéliques recèlent des noirceurs et une cruauté hors-norme. La jeune auteure, puisant chez Somtow, Poppy Z. Brite ou Anne Rice réussit un très grand livre de vampires, loin des mièvreries de têtes de gondoles et qui redonne au genre sa fureur et sa beauté fantastique.

Lily a quinze ans, elle souffre. Mal dans un corps malingre et dans une tête traumatisée, ses seules issues sont la musique et les rares amis qu’elle peut avoir, des marginaux comme elle. Cet été là à Bordeaux, l’atmosphère est chaude et moite, le sang bouillonnant dans les veines souvent emplies d’alcools et de drogues attire une nouvelle faune sensuelle et avide. La musique de The Damned, Siouxie et Marilyn Manson berce les nuits d’oubli et d’abandon au Bathory, le club extrême de la ville. Lily va y rencontrer le sublime et androgyne Damian accompagné de sa vénéneuse famille. Gabriel, l’enfant tyrannique, la somptueuse Seiko et le punk psychopathe J.F forment avec Damian un aéropage archétypal et séduisant de vampires modernes et puissants. Lily va se confronter au plus sombre de son adolescence, papillon attiré par la lumière sale d’un monde nocturne chaotique et violent fait de prédateurs, de détraqués, de flics pourris et d’êtres hors-norme et incandescents. Un des tours de force de Dans Les Veines est de s’attacher à une galerie de personnages psychologiquement très bien croqués et évitant tout manichéisme, ici l’ombre est partout, chaque être est un clair-obscur fascinant. Le mal règne dans les cœurs et dans la chair, corrompant les âmes les plus tendres. En mettant ses protagonistes humains ou vampires sur un pied d’égalité, Morgane Caussarieu dresse un portrait crépusculaire du genre humain, voué aux ténèbres dont la seule rédemption est la mort.

Un autre point fort du livre est son encrage et son background qui parlera aux plus gothiques/punks d’entre vous. De backrooms aux squats, des free parties à l’arrache aux soirées décadentes et rock’n’roll, les lieux les plus interlopes sont parcourus par des personnages sans repères, sans âmes, sans âges. Des fantômes avides de sang, de vie, d’expériences mais que rien ne semble encore rattacher à une société désincarnée, froide qui n’a plus rien à leur offrir. Avec des titres de chapitres comme « Marre de jouer les Rendfield pour un Dracula de mes deux », des parodies du mouvement vampyrique et de son leader Father Sebastian ou de caricature de jeunes jouant au vampire dont un dénommé Nothing ( !), on voit que l’auteure a traîné ses guêtres dans le milieu et tout en rendant un sincère et bel hommage au genre, n’oublie pas de relever ses dérives dans un humour très noir.

Mélange brillamment écrit d’horreur splatterpunk, de polar et de littérature vampirique, Dans les veines deMorgane Caussarieu réussit la fusion et l’appropriation de ses modèles pour redonner du sang neuf et de l’énergie désespérée au genre dans ce livre très noir, dérangeant et puissant.

Klaus et Vampire Diaries

31 vendredi Jan 2014

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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caussarieu, damon, klaus, vampire diaries

DamonElenaStefan Après avoir découvert le personnage intriguant mais peu convainquant de Klaus dans le soap Néo-orléanais The Originals, j’ai eu envie de voir ce qu’il donnait en grand méchant dans Vampire Diaries. Vampire Diaries est une série qui m’avait saoulée assez vite et que j’avais abandonné en cours de deuxième saison au profit du plus adulte True Blood, sans découvrir le-dit Klaus, qu’on nous annonçait pourtant depuis quelques épisodes. Mon rapport à Vampire Diaries est un peu ambigu, c’est un tv show que je trouve à la fois fun et navrant : Fun pour ses effets spéciaux très réussis, ses scènes de morsures hot, ses personnages qui ne font que mourir et ressusciter, et les facéties du très esthétique Ian Somerhalder. Navrant pour tout le reste : direction artistique souvent désastreuse, bande-originale inécoutable, dialogues fonctionnels, personnage secondaires creux et inintéressants, intrigue qui repose sur le fan service principalement et ne se cache pas de s’adresser à la midinette en chacun de nous…

vampire-diaries-saison-2-damon-sera-mechant-q-L-eqiKhCC’est donc avec un mélange de recul et de plaisir coupable que je me refais toute la série jusqu’à la saison 4. Tout d’abord, c’est assez amusant de voir que chacun des personnages principaux devient le méchant à tour de rôle suivant la saison, en décidant d’éteindre ses émotions, mais un méchant qui sera toujours moins méchant que les deux super vilains du show, Katherine et Klaus. D’ailleurs, la série passe son temps à faire changer ses persos de camps, les vilains ou les connards deviennent peu à peu des héros, et il faut sans cesse réintroduire de nouveaux bad guys.

L’intrigue principale de la saison 4 est une vraie honte car totalement pompée sur la saison 7 de Buffy (SPOILER : Jérémy se révèle être un tueur de vampire « potentiel », appelé quand le précédent meurt), et le grand méchant, Silas, peut prendre la forme de n’importe qui et faire revenir les morts, comme The First dans Buffy. Pour couronner le tout (SPOILER), Stefan finit dans l’océan, plongé dans un cercueil, comme Angel dans la saison 3 du show éponyme.

TheVampireDiaries_LesPersonnages_KlausMikaelson

Pour en revenir à Klaus, je dois dire qu’il m’a convaincu au début. Le fait qu’on nous en parle pendant une dizaine d’épisode comme la pire des menaces et qu’il n’apparaisse qu’à la fin de la saison 2, le rend très attendu et cela fonctionne. En outre, l’anguleux Joseph Morgan a un sourire plus que charmant et un accent british qui ne laisse pas indifférent… Cette accent participe tellement au personnage qu’on pardonnera qu’il soit complètement incohérent : Klaus est censé être l’un des vampires originaux : il a mille ans, et c’est un viking. Bon alors, je veux bien qu’il est chopé l’accent en cours de route, mais sa sœur a un accent australien, et dans les flashs back, c’est même pas en ancien viking qu’il parle, mais toujours en anglais, avec un accent british. Très crédible tout ça… Le plus drôle est que Klaus a la fâcheuse manie de changer de corps avec d’autres personnages, et lorsqu’il est interprété par d’autres acteurs (américain), il perd son accent (tout en utilisant des expressions anglaises, comme « Bloody »). Bon jusque là, je pardonne, le show s’adresse à des ados et des ménagères américaines, qui pensent que l’accent british est le comble de l’exotisme et que sûrement on parlait anglais chez les vikings…

Klaus_v_The_Vampire_Diaries_(Joseph_Morgan)_001Jusqu’au milieu de la saison 3, le personnage se tient, il a du charisme, des failles qui le rendent attachant tout en enchaînant les actes de cruauté. Il ne paraît pas très mature pour ses mille ans (il pique des crises, passe son temps à tuer les membres de sa famille puis pleure parce qu’il se retrouve tout seul), mais bon, s’en sort toujours mieux que sa sœur, une bimbo qui souhaite à tout prix être la reine du bal de promo (franchement, à mille ans, elle a pas autre chose à foutre?).

C’est un bon méchant au début, car il reste froid, distant, insaisissable, et au contraire de Damon, ne se met pas en quatre pour séduire des lycéenes à la con. Mais tout se gâte lorsqu’il tombe amoureux de Caroline, la fille la plus relou, gentille et superficielle du monde. Franchement, c’est le truc le plus con que j’ai jamais vu pour rendre un méchant sympa… Un peu le même parcours qu’Eric et Spike, sauf que là, ce n’est pas justifié du tout. Surtout qu’en plus, il fait que se prendre des vestes, ce qui le rend vraiment pitoyable…

téléchargement

Le comble du comble : pour séduire Caroline, Klaus lui fait un beau dessin la représentant avec un cheval. SERIOUSLY ? Un dessin de cheval ? Le mec passe la série à arracher des cœurs sanguinolents à main nue et à noyer des mamans dans des fontaines, et il dessine des chevaux à son amoureuse en même temps ??? a priori, cette fake romance marche bien sur les ados : http://klaroline-vampires-love.skyrock.com/3070451567-Klaus-et-caroline-au-bal-3×14.html

A partir, de là, le personnage ne sert plus à rien, tourne en rond, et n’est là que pour le fan service. J’ai donc compris la raison d’être de The Originals, qui n’est rien que du fan service, elle aussi, c’est pour ça que c’est de la vraie daube…

Donc voilà, j’ai passé un moment agréable à découvrir ce personnage ainsi que les saison 3 et 4, à suivre l’évolution du ménage à trois Damon-Stefan-Elena, mais cette serie m’énerve, car il y a de très bonnes choses toujours gâchées par de très mauvaises choses…

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