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Les gentils vampires n'existent pas

~ Le blog de l'écrivaine Morgane Caussarieu

Les gentils vampires n'existent pas

Archives de Tag: vampire

Littérature vampirique incontournable, jamais traduite en français

31 mercredi Mai 2017

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Petit aperçu de 4 livres américains qui ont marqué ou marqueront l’histoire du vampire mais n’ont jamais été traduits en français, pour des raisons qui n’ont rien à voir avec leurs grandes qualités littéraires.

The delicate dependency, Michel Talbot

514OEHY31cL._SY344_BO1,204,203,200_Ecrit en 1982, la première édition de ce roman est introuvable, même en anglais, jusqu’à sa republication en 2014 par Valancourt books.  Le livre est pourtant souvent cité aux USA comme l’un des meilleurs récits de vampire jamais écrit. Et je confirme. Je me le suis procuré sur les précieux conseils d’Adrien « Mr Vampirisme.com » Party, qui tenait le tuyau de Jean-Daniel Brèque.

Londres, sous le règne de Victoria. Après la mort de sa femme des suites de la grippe, le docteur Gladstone vit seul avec ses deux filles et se plonge à cœur perdu dans la recherche, inventant une souche mutante du virus qui a emporté son aimée. Une nuit, il renverse un beau jeune homme, qu’il lui semble avoir déjà vu enfant. Il l’avait pris pour un ange. Il l’accueille chez lui pour le soigner, et réalise bientôt qu’il a vraiment affaire à une créature surnaturelle, qui le charme lui tout autant que ses filles, et semble très intéressé par ses recherches.

Chez Talbot, plus que de vulgaires suceurs de sang, les vampires sont des immortels alchimistes, et forme une société secrète, celle des Illuminatis, qui garde jalousement ses découvertes et technologies avancées, en préservant l’histoire dans leurs maisons musées, veillant sur la race humaine dans l’ombre. Ils collectionnent dans leurs rangs les êtres exceptionnels, aux talents rares, des autistes savants, des beautés, ou des génies. Le summum de l’élitisme. Friands d’énigmes et de puzzles, affreusement manipulateur même si non meurtriers, ils sont fascinants. Le narrateur sera leur jouet, et devra, comme le lecteur, déjouer leurs nombreuses machinations, leurs jeux sadiques, à la manière d’un Sherlock Holmes, sombrant dans la paranoïa la plus totale. « Ne faites jamais confiance à un vampire » le prévient l’angélique Niccolo au début du livre, et cela s’avérera un conseil des plus judicieux.

J’ai dévoré le livre en trois jours, il m’a procuré des émotions voisines au Voleur de Voix, cette trilogie québécoise, où un vampire fou enlève les grands chanteurs d’opéra à travers l’histoire. J’ai trouvé chacun des personnages finement ciselé, la mythologie est riche, très originale par moment , et on ressent profondément ce que signifie être immortel, avoir des perceptions supranormales, former une société à part de la race humaine. C’est sûrement l’une des excursions les plus réussies dans l’esprit d’un vampire. Michel Talbot écrit vraiment bien et enchaîne les retournement de situations, la tension est à son comble jusqu’aux révélations finales, certaines renversantes et particulièrement machiavéliquement amenées. L’auteur semble aussi érudit que ses personnages : le bouquin fourmille de détails sur la société victorienne, et sur plusieurs pans de l’histoire de Charlemagne aux Médicis.

S’il reprend le thème de Carmilla en incipit, (un joli vampire apparemment inoffensif qui s’introduit dans la maison d’un notable après qu’il l’ait sauvé d’un accident pour s’attaquer ensuite à sa fille), ou bien celui de la nouvelle du comte Steinbock (où le vampire vole l’enfant prodige à son père), on sent surtout l’influence d’ Anne Rice par rapport à la beauté de certains personnage, leurs sens surdéveloppés qui permettent de magnifier le monde, leur aura, ou leur propension à collectionner œuvres d’arts et bien matériels. Mais au final, c’est elle qui s’est nourrie de The Delicate Dependency en retour pour l’écriture de Lestat le vampire, sorti quelques 3 ans après sa publication, notamment concernant le personnage de Marius, mélange du Lodovico de Talbot, maître vampire florentin avide de connaissance et de son Des Esseintes, prêtre et alchimiste gaulois. Son Niccolo a aussi très certainement influencé la redéfinition du Armand de Rice, présenté dans Lestat le vampire comme un chérubin, un jeune homme d’à peine 17ans. (Son âge n’est pas mentionné dans Entretien avec un vampire). Tout comme Niccolo pour Léonard de Vinci, Armand a posé pour le peintre Marius, qui le représenta sous forme d’un ange. Autre similitude, à l’instar du Docteur Gladstone, Lestat part à la recherche de l’histoire des vampires et rencontre des grands anciens. The delicate dependency se présente donc comme le chaînon manquant entre Entretien avec un vampire et Lestat le vampire, peut-être même aura-t-il poussé Anne Rice à écrire cette suite presque dix ans après. Un grand malheur que l’œuvre de Michel Talbot n’ait jamais été traduite et soit restée rare aussi longtemps en anglais. Si j’étais mauvaise langue, j’aurais tendance à dire que ce fait aura bien arrangé Anne Rice…

The Light at the End, John Skipp et Craig Spector

lightÉtiqueté « splatterpunk », ce roman me faisait de l’œil depuis un moment déjà. Et bien je n’ai pas été déçue de cet effrayant voyage dans les méandres du métro New-yorkais. Il a été écrit à deux mains, par deux trublions musiciens, scénaristes, qui sont notamment aussi responsable de la novelisation de Fright Night.

S’il est inconnu en France, The Light at the end a certainement eu une grande place dans l’histoire du suceur de sang au cinéma et en littérature. Paru en 1986, c’est à dire 2 ans après Vampire Junction, et un an après Lestat le Vampire, il met en scène le prétentieux, et narcissique Rudy Pasko, street artist nihiliste au look new wave et aux cheveux peroxydés récemment devenu vampire. Ravi de faire parti du monde des ténèbres, celui-ci saigne New York jusqu’à la lie. Un groupe de geeks fans de cinéma bis, menés par Joseph Hunter, un type qui se prend pour un justicier, et Armond Hardocian, vieillard rescapé des camps, fera tout pour l’arrêter.

Rudy Pasko fait donc partie de ces vampires littéraires surfant sur la vague post-punk. Mais c’est lui qui y va le plus franchement, précédant l’Âmes Perdues de Poppy Z Brite, avec qui il partage de nombreuses similitudes, l’écriture vénéneuse en moins. Il aura peut-être inspiré, de par son look et son attitude, David et Severen de Génération perdue et Aux Frontières de l’Aube, sortis l’année d’après en 87. Et bien évidemment Spike de Buffy.

Il semblerait même que The Light at the End soit une sorte de premier brouillon de The Strain (écrit à deux mains aussi, pour l’anecdote), de par l’infestation de vampire dans New York, la place qu’y occupent les sous-terrains du métro, l’équipe de bras cassés venue de tout horizon qui s’improvise chasseurs, et la présence du maître vampire dans un camp de concentration.

Malgré quelques incohérences un peu dérangeantes (comportement des personnages irresponsables ou illogiques) le livre reste surprenant, les personnages sortent des rôles classiques qu’ont leur attribut au début, le sous-fifre Stephen ne deviendra pas le Renfield de Rudy, et la gothique fan de vampire ne sera pas changé en sa Reine de Ténèbres. Rudy Pasko, présenté comme le big bad wolf, s’en prend plein le museau, et est humilié à chaque fois qu’il fait le malin, ce qui dote le livre d’une bonne dose d’humour. Il a aussi une vraie portée post-moderne, puisque Rudy tire des enseignements de la lecture d’Entretien avec un vampire, et fais un massacre dans un cinéma devant le film Gore Feast.

C’est aussi assez plaisant de se replonger en ce temps où les téléphones portables n’existaient pas et où les chasseurs de vampires communiquent à coups de bipeurs et de cabines téléphonique. Tout une partie de l’intrigue repose même là-dessus. Bref, si vous lisez l’anglais, c’est un indispensable dans votre collection !!!

Enter, night, Michael Rowe

41QspSWDR9L._AC_UL320_SR208,320_Tout le monde revient à Parr’s Landing, petit village minier enclavé et réac dans le nord du Canada. Cristina Parr est obligée de rentrer dans sa ville natale avec sa fille unique après la mort de son mari. C’est bien malgré elle qu’elle quitte Toronto pour affronter sa belle mère, l’affreuse Adeline Parr qui règne en tyran sur la région. Mais arrive aussi le tueur maniaque Richard Weal qui se prend pour un vampire depuis qu’il a fait des fouilles archéologiques sur un site indien vingt ans auparavant dans les environs de Parr’s landing. Il est bien décidé à excaver l’horreur qui se terre dans les sous-terrains de la mine, monstre anthropophage que les indiens nommaient wendigo.

Roman canadien de 2011, Enter, night, se situe entre Salem de King et Necroscope de Lumley. Salem, parcequ’avant tout on s’intéresse à la vie du village, à ses habitants, à leurs secrets, et aucun n’est à l’abri de revenir d’entre les morts dévorer ses proches, et que l’histoire se passe dans les seventies, ce qui explique l’esprit étroit ambient. Necroscope pour le vampire enterré que son terrible fidèle vient libérer.

Même si Rowe explore des sentiers maintes fois rebattus, que ses personnages sont tous des archétypes, il le fait avec un charme désarmant pour un premier roman, et dès les premières pages on est happé par l’histoire pour ne plus la lâcher. Rowe est un formidable conteur et chaque personnage, très sympathique, possède un background touchant, soigneusement mis en relief, que ce soit le plus jeune fils Parr, homosexuel, que sa mégère de mère a essayé de guérir à coup de torture dans un asile psychiatrique, Finnegan, jeune garçon solitaire ayant sa chienne pour seule amie, qui regarde avec passion Dark Shadows et tombe amoureux de Dracula après l’avoir découvert dans un comic book, ou Bill Lighting, l’indien professeur en anthropologie qui fut arraché à ses parents biologiques à 6 ans pour être christianisé violemment dans un orphelinat. Les personnages ont tous en commun le deuil, et s’ils sont marginaux, dans leur passé, on a essayé de les remodeler en ce qu’ils n’étaient pas.

Le véritable vampire n’apparait qu’à la 150ème page du roman, bien qu’il soit présent en sous-texte avant, dans le personnage d’ogresse d’Adeline Parr, dans le serial killer Richard Weal, ou dans la ville elle-même, qui étouffe ses habitants. Le suceur de sang est le mal incarné, est sujet aux métamorphoses monstrueuses (dents et ongles disproportionnés, ailes de chauve-souris) se répand par contagion, et possède de formidables pouvoirs psychiques d’illusions, de télépathie, qui sont ici fort bien exploités. Assez rare pour être souligné, Enter, Night introduit une chienne vampire, et le chapitre qui la met en scène est incroyablement émouvant et horrible à la fois, j’ai même versé ma petite larme quand l’animal marche au soleil pour épargner son petit maître de son appétit. Le jeune Finnegan perd son innocence et devient un homme en regardant l’amie qui l’a accompagné toute son enfance réduite en cendre. Là encore, on pense au Cujo de King. Soulignons également l’érotisme du roman, certains passages vampiresques sont chauds bouillants ! Le premier roman de Michael Rowe, hommage assumé au maître de la terreur, est un régal à lire. Un talent à suivre de prêt.

The Travelling vampire show, Richard Laymon.

traveling-vampire-showRichard Laymon aurait dû être une star de l’horreur au même titre que Jack Ketchum ou Dean Koontz. Pourtant, à cause de mauvaises couvertures, il n’a jamais totalement percé aux Etats Unis, mais il est pourtant célèbre en Angleterre et en Australie. La France est malheureusement également passée à côté de son talent. The travelling Vampire show est l’un de ses romans primé, et c’est par lui que je l’ai découvert.

En 1963, dans une petite ville américaine, on attend l’arrivée du cirque itinérant, pour voir la sublime Valéria, une vampire en captivité. Le spectacle aura lieu sur un terrain vague en dehors de la ville, qui possède une histoire macabre de meurtres et de disparitions. On suit trois adolescents pendant une journée, qui vont tout faire pour voir le spectacle bien qu’il soit interdit au moins de 18 ans.

The travelling vampire show est plus un roman à la Stand by me qu’un roman de vampire, il faudra attendre la toute fin de l’histoire pour en voir un. Mais le suspense fonctionne et on attend les dernières pages, lent cheminement vers l’horreur la plus totale. Les thèmes explorés sont l’amitié, le courage et l’éveil de la sexualité, une coming of age story qui pourrait paraître assez banale, mais de temps en temps, pour satisfaire au genre splatterpunk dont il est une figure de proue, Laymon distille des horreurs innommables sur le passé des trois personnages principaux. Malgré quelques redondances dans le style, et deux trois trucs assez improbables, je recommande fortement ce livre aux fans de King et Robert Mc Cammon.

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Les derniers films de vampires que j’ai vu !

22 jeudi Jan 2015

Posted by morganecaussarieu in critique

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a girl walk home alone at night, critique, film, vampire, vampire academy, what we do in the shadow

Si depuis, Only lovers left alive la soif de sang vous ronge…

A GIRL WALK HOME ALONE AT NIGHT

images

Langueur sombre et étrange, photo en noir et blanc magnifique et atypique, bande-son encore mieux (de la techno à l’indus en passant par des musiques plus traditionnels), en voilà un putain de film qu’il était bien. Le voile noir de la vampire est un excellent rappel de la cape de Dracula (ou de Batman, parce que notre vampirette fait ici rôle de justicière dans la ville de tous les vices), et nous offre des images féériques et dérengeantes, comme lorsqu’elle évolue en skate dans les rues désertes de la ville, sa tchador flottant à sa suite.

iranvampire.jpg.CROP.promovar-mediumlargeLe film semble un mixe entre Sin City et The Addiction, tout en trouvant son ton propre. Chaque personnage est parfait, la vampire féministe aux yeux de braise, le dealer ultra-tatoué, le james dean iranien, la pute sur le retour, et le vieux père héroïnomane, même le gros chat, qui n’arrête pas de nous gratifier de ses profonds regards caméra. Ça mélange les genres, du western à la romance, du fantastique au film noir, et ça le fait bien, et ça ne tombe jamais dans les stéréotypes. Bref, un petit ovni bluffant comme je les aime et une réal à suivre de près.

trailer : https://www.youtube.com/watch?v=FjxdxRJFo0c

WHAT WE DO IN THE SHADOWS

What-We-Do-in-the-Shadows-de-Jemaine-Clement-et-Taika-Waititi

Le documenteur sur les vampires, ça avait déjà été fait avec le film belge Vampires. Mais ce long-métrage néozélandais est beaucoup plus drôle. Le concept aurait pu accoucher d’une comédie horrifique avec un humour facile (genre un confession intime gore), mais c’est point le cas ici. Alors que tout semblait avoir été montré dans le pré-générique, les réals arrivent à nous surprendre tout du long. Comédie ne veut pas forcément dire paresse visuelle, et la lumière qui émane de la caméra découpe les protagonistes dans le noir à la manière d’un Nosferatu. On nous montre ici ces grands saigneurs dans toute leur profonde médiocrité, on les suit alors qu’ils essaient de cohabiter dans leur vieille baraque gothique, ou de se faire inviter pour entrer en boîte (ils peuvent pas entrer sinon) d’essayer d’hypnotiser leur proie, de s’habiller convenablement sans miroir, ou de maîtriser google, ou alors ils rejouent des scènes de Génération perdue, en beaucoup plus graveleux.

Je le conseille fortement.

trailer : https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84411374&x-yt-ts=1421828030&v=Cv568AzZ-i8

200xNxVampire-Academy-Film.jpg.pagespeed.ic.WIu2XYFkitVAMPIRE ACADEMY

C’TÉ POURRAVE !

une héroine rigolote pourtant, sorte de mutant de Rose Byrne et Ellen Page mais ça rattrape pas le scénario à la con et les pires loulous en image de synthèse depuis le Loup Garou de Paris…

Ma dernière lecture vampirico-francophone : Lemashtu

22 mercredi Oct 2014

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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caussarieu, Griffes d'encre, Lemashtu, Li Cam, Nosferat, stryge, vampire, vovoïde

lemashtuLemashtu, chronique des stryges, Tome 1

auteur : Li-Cam

Editeur : Griffes d’encre

Etrange, Lemashtu. J’en avais entendu parler, toujours en bien, comme de son auteur, la charmante Li-Cam. Mais j’avais aussi entendu la mention Young Adult. Alors je me méfiai, je me disais, c’est peut-être pas pour moi… La couv pourtant, ne pue pas le young adult, elle suinterait même le roman érudit. C’est au Salon du vampire de Lyon que je me suis lancé. Et bien j’en ai eu pour mon argent. Lemashtu est un bouquin surprenant, croyez-moi. Dur à définir. Je tenterai que c’est du Harry Potter version salace. Un petit gars célèbre, cloitré dans un pensionnat londonien. Sauf que la comparaison s’arrête là.

Le principal problème de Lemashtu, c’est ses pulsions sexuelles incontrôlables, que ses tuteurs castrateurs essaient de museler tant bien que mal. Et ça arrête pas pendant tout le bouquin, de la métaphore scabreuse des crocs érigés, aux tentations homosexuelles, au sexe plus explicite. Mais le tout est raconté avec l’innocence et l’ingénuité de J.K Rowling. Rien que pour ça, ça vaut le détour. Mais c’est pas tout. Li Cam a de l’imagination à revendre, et réinvente complètement la mythologie des buveurs de sang, qu’elle situe dans une uchronie très proche de notre réalité, ou les stryges, après les horreurs commises par Vlad Tepes, sont confinés dans des camps. Lemashtu est le dernier vovoïde Dracul, un prince mais aussi le dernier espoir de son espèce, car il est le seul reproducteur encore en vie. Le vampire est en voie d’extinction, et c’est le Vatican lui même qui veille sur la jeune créature comme la prunelle de ses yeux, jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de se reproduire avec une humaine. Mais l’église à aussi une branche dissidente, Le Bras de la Miséricorde, bien décidée à décimer les stryges survivants.

Comme True Blood, Li Cam évoque à travers le vampire le thème de l’intolérance de la différence. Il s’agira pour Lemashtu d’apprendre à réfrener ses pulsions de Mal Alpha hypersexué et son instinct vicieux pour ne pas tomber dans les tentations que mettrons sur son chemin Le Bras de la Miséricorde afin de le perdre et de le tuer. Mais dur de résister aux avances des pucelles du pensionnat, qui toutes perdent la tête en croisant ses beaux yeux verts. Li Cam parvient à instaurer une tension sexuelle morbide comme j’ai rarement vu. La construction est aussi remarquable, on alterne entre présent et passé, grâce aux archives du vatican, qui nous permettent de découvrir la personnalité des mystérieux tuteurs de Lemashtu.  Vous l’aurez compris, Lemashtu, c’est du old young adult, quoi. Et c’est surement le principal soucis du bouquin en même temps que sa qualité.

Petits Bémols, j’ai moins aimé la fin que le début, rapport à un climax final qui m’a semblé un peu incohérent, et les personnages humains sont moins travaillés que les vampires. Mais rien qui m’a arrêté, j’ai hâte de lire la suite !

Morgane Caussarieu

Je suis ton ombre

14 mercredi Mai 2014

Posted by morganecaussarieu in news

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C1 Je suis ton ombreEditeur : Mnémos

Collection : Dédales

Date de parution : 5 juin 2014

Prix Bob Morane 2015

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résumé : Le Temple, petit village du Sud-Ouest, ses plages, ses blockhaus, son unique bistro, son école où la violence est le seul remède à l’ennui. Poil de Carotte y vit seul avec son père handicapé. Gamin perturbé aux penchants sadiques et souffre-douleur de ses camarades de classe, sa vie bascule lorsqu’il se rend dans une ferme calcinée en lisière de forêt. Des fantômes y rôdent, paraît-il.Mais en lieu et place de revenants, il découvre un étrange journal rédigé par des jumeaux, il y a trois cents ans. Leur vie sauvage et heureuse à La Nouvelle-Orléans tourne au cauchemar lorsqu’un marquis décadent les prend à son service.Plus Poil de Carotte avance dans sa lecture, plus des événements étranges surviennent : un chat noir qui parle, une voix qui lui chuchote la nuit à l’oreille, un enfant au teint trop pâle et aux lèvres trop rouges… Et s’il avait réveillé des forces aussi malsaines qu’attirantes ? Remarquée par la critique dès son premier roman vampirique, Dans les veines, Morgane Caussarieu s’attache pour ce second à explorer, dans une langue tantôt heurtée, tantôt déliée, la noirceur des âmes humaines. De la tristesse des campagnes landaises dont elle est originaire à la moiteur des bayous, l’auteur met en miroir l’horreur des enfances perverties à travers un conte fantastique, qui oscille entre naïveté et cruauté. Une plongée oppressante qui vous tiendra éveillé jusqu’à l’aube.

PRESSE :

« JE SUIS TON OMBRE EST UN ROMAN D’HORREUR MAGISTRAL, DU SOUTHERN GOTHIC A LA FRANÇAISE, MENÉ TAMBOUR BATTANT JUSQU’À LA DERNIERE GOUTTE. UN INDISPENSABLE DE L’ANNÉE EN IMAGINAIRE. » Obskure mag, n°21, mai 2014

« SULFUREUX ET JOUISSIF A LA FOIS » vampirisme.com

« UN GRAND ROMAN D’IMAGINAIRE MÉLÉ À UNE VISION DE LA SOCIÉTÉ TRÈS JUSTE. (…) UN RÉCIT MATURE, AU STYLE PRÉCIS ET SANS CONCESSION (…) ENCORE UN TITRE D’AUTEUR FRANÇAIS QUI EST CLAIREMENT AMENÉ À CONNAITRE LE SUCCÈS CAR IL LE MÉRITE »  Mythologica

« JE SUIS TON OMBRE EST UNE REUSSITE STYLISTIQUE » gromovar

« UN ROMAN D’HORREUR COMME ON LES ADORE » Fantastinet

« LE ROMAN EST UNE VERITABLE DESCENTE AUX ENFERS EN MÊME TEMPS QU’UN PAGE TURNER REDOUTABLE » Noosphère

« LE ROMAN, TRISTE ET TRAGIQUE, SE LIT D’UNE TRAITE, ET LAISSE EN BOUCHE UNE AMERTUME QUI LUI SIED À MERVEILLE » Bifrost

« Le plus beau ou le plus terrible des romans sur l’enfance vampire. A ne pas mettre entre toutes les mains. » ROMUALD de FNAC La Défense-CNIT

« AVEC JE SUIS TON OMBRE, MORGANE CAUSSARIEU NOUS LIVRE UN RECIT PLUS SUBTIL, MAIS PLUS DÉRENGEANT QUE SON PREMIER ROMAN, ET SANS AUCUN DOUTE MEILLEUR ENCORE » Histoire de roman

Les larmes rouges de Georgia Caldera

18 lundi Nov 2013

Posted by morganecaussarieu in critique

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caldera, cornelia, de maltombes, georgia, georgia caldera, henri, j'ai lu, le chat noir, les larmes rouges, Morgane Caussarieu, vampire

11492_10Les larmes rouges… Un beau titre, un prix merlin, plusieurs personnes qui me l’ont chaudement recommandé, et il aura fallu la réédition J’ai lu pour que je finisse par le lire. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Peut-être à cause de la taille de l’ouvrage (700 pages environ), peut-être la peur d’encore tomber sur une histoire de vampire romantico-neuneud…

Toujours est-il que je regrette, parce que ce bouquin, je l’ai dévoré en deux jours, et j’attends la suite avec impatience. Malgré quelques longueurs, j’ai rarement rien lu d’aussi prenant. OK, c’est romantico, mais pas neuneud, plutôt morbide à souhait. Plus gothique, tu meures : on y trouve des thèmes comme le suicide, la folie, les vampires, les vieux manoirs aux planchers qui grincent, les phrases ensanglantées qui apparaissent sur les murs…. Brr, j’en tremble encore. Georgia Caldera ne recule pas devant les images chocs : père éviscéré en lisant son journal, vampire qui pourrit dans un cercueil rempli d’hémoglobine : la demoiselle sait y faire pour hanter les nuits du lecteur un peu trop sensible !

Et puis, autant vous prévenir, c’est presque impossible de ne pas s’identifier à l’héroïne, Cornelia, de ne pas compatir aux mésaventures atroces qui s’abattent sans cesse sur elle.

L’histoire commence sur le suicide raté de cette pauvre fille, qui n’a aucun amis et que son père, l’unique famille qu’il lui reste, délaisse. Elle se réveille à l’hôpital, après avoir sauté d’un pont, et comprends que quelqu’un l’a sauvée de la noyade. Sauf que ses poignets sont lacérés, comme si elle avait essayé de s’ouvrir les veines, mais elle n’en a aucun souvenir. Petit à petits des stygmates étranges apparaissent sur tout son corps. Est-ce que le mystérieux Henri, le beau châtelain détestable qui se révèle être celui qui l’a repêché du fleuve et qui, par une troublante coïncidence, habite en face du manoir où elle passe sa convalescence, pourra l’aider à y voir clair ?

La première partie du roman, certainement inspirée en partie des nouvelles de Poe, est centrée sur la dépression de Cornelia, sa solitude, ses hallucinations, ses cauchemars, ses peurs, et sur sa perte de contact avec la réalité. Sombre-t-elle dans la folie, où les étranges événements qui lui arrivent sont-ils réels ?

Ensuite, les vampires rentrent en jeu, et Poe laisse place à un univers qui n’a rien à envier à Anne Rice. Le récit est admirablement construit, un puzzle dont les morceaux s’emboîtent peu à peu, et les personnages tous très bien croqués, surtout la dizaine de vampires qui jalonnent le roman. La mythologie des buveurs de sang est plutôt bien renouvellée, ainsi que leur caractéristique physique. Ils ne sont pas que beaux, ils ont aussi quelques aspects répugnants, sordides.

L’histoire d’amour n’est pas simple, ni évidente, juste désespérément cruelle, car elle se passe sur deux époques, deux incarnations de Cornelia. Si aujourd’hui, l’héroïne est tout sauf insensible au charme d’Henri – malgré son statut de prédateur et son comportement cyclothymique – par le passé, elle le méprisait et lui a brisé le cœur. Par ailleurs, l’évolution du personnage de Cornelia, à mesure qu’elle découvre qui elle était, est captivante : de jeune fille hyper mal dans sa peau, elle devient subtilement une personne sûr de son charme, de sa force et de ses convictions.

Je recommande donc Les Larmes rouges à toutes les fans d’Anne Rice et aux amatrices de romantisme noir et de récit gothique !

Coldtown

13 dimanche Oct 2013

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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aidan, black, blackmoon, coldtown, gavriel, holly, holly black, lucien, tana, vampire, zones froides

coldtown-4412823Blackmoon, c’est pas l’éditeur jeunesse de Twilight et Vampire diaries ? Alors forcément, quand je vois que dans les remerciements de Coldtown, l’auteur Holly Black révèle que ce livre rend hommage aux œuvres d’Anne Rice, Poppy Z Brite, Nancy Collins et Suzy McKee Charnas, ça m’interpelle.

Tout en redoutant le côté young adult comme la peste, c’est forte de ces belles promesses que j’ai attaquée la lecture de Coldtown.

Dans un monde dystopique ou les vampires sont parqués dans des Zones Froides pour endiguer l’épidémie, l’héroïne, Tana, se réveille dans une baignoire le lendemain d’une fête dans une maison isolée. Elle a trop picolé et a un trou noir. En se levant, elle découvre les cadavres de tous ces amis vidés de leur sang. Seul survivant, son ex, Aidan, un garçon mignon mais un peu salaud, et un vampire enchainé, Gavriel. Aidan a été mordu, et dès qu’il boira du sang humain, il se changera en vampire. Il s’agira donc pour Tana d’emmener tout ce petit monde au Ghetto Vampire le plus proche, Coldtown, avant qu’Aidan mute et ne la contamine. Ce qui s’avéra plus difficile qu’il n’y parait parce qu’Aidan et du genre égoiste et incontrolable. Mais Gavriel, l’étrange et inquiétant vampire aux prunelles rubis et aux paroles sans queues ni têtes s’avérera d’une aide précieuse… Sur la route, mais aussi dans la sauvage Coldtown.
Avec un style percutant, noir, et un récit hyper bien construit, Holly Black mélange des personnages de vampires à la Anne Rice, dans un ghetto sombre et hallucinant fait de squat et de fêtes décadentes ou Poppy Z Brite aurait trouvé son compte, le tout emporté par une héroïne de bit-lit sympathique qui doit sa force et sa profondeur à un passé traumatisant. Ce mélange détonnant allie simplicité de lecture, sensualité, action, rebondissements et ambiance post-apo mâtiné de gothique. Tout en restant original…
Rien n’est nais comme aurait pu le laisser suggérer la couverture ou le résumé à l’arrière, l’accent est mis sur la violence, la quête d’immortalité et sur la fête perpétuelle plutôt que sur la romance. Les personnages secondaires sont tous très bien croqués : Aidan le dragueur salaud qui redoute la solitude, Minuit, l’ado gothique superficielle qui rêve de devenir éternelle et tient un blog sur son voyage vers Coldtown, Gavriel, le vampire fou et touchant ou le terrible Lucien, le maître de Coldtown, qui a transformé le ghetto en immense show télévisé pour attirer les proies humaines. Par analepses, l’histoire de chacun nous est révélée, et on apprendra que Gavriel, qui ne laisse pas insensible Tana, n’est pas un vampire parmi tant d’autres, et que toute son existence est en rapport avec la société actuelle et la création de Coldtown.
Je n’ai pas été déçue, l’ouvrage est à mon sens le meilleur bouquin de vampire que j’ai lu depuis longtemps, et croyez-moi, j’en lis beaucoup, et des bons. A découvrir absolument, qui vous soyez young adult ou old adult !
Petit point négatif, quelques fautes de français qui restent dans la traduction…

Even Dead Things Feel Your Love de Mathieu Guibé

06 samedi Avr 2013

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chat noir, dans les veines, even dead things feel, gotique, Josiah Scarcewillow, mathieu guibé, Morgane Caussarieu, romantique, vampire

9102_aj_m_3256De la chair fraiche pour les vampirophiles !
Tout juste sorti en Mars en librairie et publié par les Editions du Chat Noir, voici Even Dead Things Feel your Love, du jeune auteur français Mathieu Guibé. C’est l’histoire d’un amour impossible, celui de Josiah Scarcewillow, noble anglais désabusé et vampire centenaire, qui retrouve une étincelle d’humanité en rencontrant la douce Abigale, capable de « faire ressentir son amour même aux choses mortes » – référence à un morceau de Petter Carlsen.
Josiah, lord cynique et égoïste, monstre sous un verni de bonne manière, ramène à ces héros byroniens ; un peu comme un Ruthven avec un cœur, qui nous conterait ses (mes)aventures à la première personne (et sans magnétophone pour enregistrer la confession !). Adepte de l’amour courtois, tout en courbette et en retenu, c’est un vampire romantique, oui, mais pas végétarien ; je vous rassure, le bouquin contient le lot de tueries sanguinolentes qu’on peut se permettre d’exiger de la littérature aux longues dents…

Porté par une langue précieuse, rétro et très « goth », le décor victorien est planté solidement, entre exposition universelle, mariages arrangés, bal mondain où les convenances gouvernent, et humour pince sans rire. Une première partie assez légère et colorée donc, mais le ton s’assombrit dans la seconde.
On passe au romantisme noir, très noir. Très triste aussi. Mathieu Guibé se révèle bien cruel avec son personnage et nous offre une réflexion profonde sur le deuil : d’abord la non-acceptation de l’absence, la fuite en avant… ce qui pour un vampire équivaut à plonger dans un bain de sang, à devenir un démon pour oublier la douleur ; l’auteur en profite pour livrer aux amateurs de série B (j’en suis) une scène gore très ingénieuse et osée impliquant une mâchoire humaine disloquée… je ne vous en dirai pas plus. L’ambiance n’est plus aux mondains, mais plutôt aux cimetières, aux revenants et aux sorcières roumaines.
Josiah poursuit alors le spectre de sa bien-aimé jusqu’à la retrouver à notre époque. Mais comment construire une relation avec un fantôme, comment aimer et serrer dans ses bras l’immatériel ?

Classique et surprenant à la fois, Even Dead Things Feels your love est un beau récit gothique, dans son romantisme comme dans sa noirceur, qui ne devrait pas contenter que les midinettes…

 

Une critique de Dans les veines qui fait plaisir !

18 vendredi Jan 2013

Posted by morganecaussarieu in revue de presse

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dans les veines, lili MLire, Morgane Caussarieu, sang, vampire

La critique de Lili MLire :

C1 Dans les Veines def 300dpiLily et Violaine en mal de sensations, décident un soir d’aller s’encanailler au Bathory dernière boite à la mode.Mineures, elles s’y rendent en cachette de leurs parents, car Bordeaux est en proie à une vague d’assassinats et l’inspecteur chargé de l’enquête n’est autre que le père de Lily.Elles y feront la rencontre de bien troublants personnages

Je ne sais même pas par quel bout je vais prendre ce billet à part whaooouuu…
J’entre donc tout de suite dans le vif du sujet en parlant de la plume de l’auteur.J’ai été complètement bluffée.Son style est très visuel, et, j’ai eu l’impression d’être dans un film pendant tout le bouquin mais un film gore hein,. On a aucun temps mort.
Même les passages un peu moins speeds entre Lily et Damian, je me suis demandé si, celui-là n’allait pas lui sauter à la gorge.

Le bandeau sur la 4ème de couv’ nous proclame que les gentils vampires ça n’existe pas et Morgane Caussarieu leur restitue leur nature première de prédateurs avec une soif inextinguible d’hémoglobine, ils sont égoistes, cruels et manipulateurs et, pourtant le tour de force de l’auteur c’est de nous les rendre d’autant plus fascinants, vrai, je ne pouvais m’empêcher de vouloir en savoir plus, sur leur relations entre eux, et  surtout de voir jusqu’ou ils pouvaient aller.C’était même limite dérangeant en tant que lecteur cet attrait .

L’auteur pulvérise les codes et elle va jusqu’au bout .
La sensualité se décline ici en mode gore, elle s’accompagne ou est suivie instantanément de douleur.
Je vous assure qu’ici c’est pas glam du tout d’être mordue ou de devenir vampire.Les cicatrices sont moches et béantes .

D’aucuns pourraient lui reprocher d’en faire trop, car avec cette famille vampirique, on pénètre aussi dans un monde marginal de gens évoluant aux confins de notre normalité, elle nous emberlificote dans cette atmosphère glauque , mais bon sang, ça fonctionne , on a du mal à s’en extirper Ce livre exsude le soufre par toutes les pages.

Que dire des personnages? Ils sont tous ambigus, voire même pourris, aucun n’est innocent excepté peut être Lily, qui n’est ni plus ni moins qu’instrumentalisée par des gens censés tenir à elle.

Il y a finalement peu d’espoir dans ce livre c’est une ambiance sans concessions qui rappelle assez le slogan no futur des punks de la première heure auxquelles l’auteur fait allusion à plusieurs reprises.

Mention spéciale à Gabriel, celui qui m’a le plus interpellée et destabilisée dès le début, lisez et vous saurez .

C’est un voyage intense que nous propose Morgane Caussarieu , mais pas une gentille ballade, non, plutôt une cavale effrénée en mode hallucinée dans un monde violent.
Avec des sujets comme l’inceste,  la pédophilie , les meurtres, ce livre est à déconseiller complètement aux plus jeunes et aux âmes sensibles, il peut vraiment choquer

Délibérément, , j’ai choisi de rester vague sur l’histoire et les personnages par peur de trop en dévoiler et de gâcher le plaisir de la découverte.

Et moi, là, tout de suite, je ressors à peine de cette ambiance survoltée et de cet univers extrême, j’ai été bousculée , dérangée , mais surtout captivée par cet auteure dont c’est le premier roman et qu’elle maitrise complètement du prologue jusqu’aux toutes dernières pages J’ai pris une véritable gifle, et j’ai adoré, voilà …

Anthologie Vampire malgré lui, Editions du Petit Caveau

27 jeudi Déc 2012

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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anthovampmalgrelui-282x400Les Editions du Petit Caveau, spécialisées dans le vampire, nous livre pour Noël leur nouveau bébé, Vampire Malgré Lui. L’anthologiste nous annonce dans l’introduction que l’on cherche à s’éloigner des clichés, du vampire beau, ténébreux, puissant et charismatique. Pas forcément évident à la vue de l’illustration de couverture… Une tentative de renouveler le mythe donc, de l’emmener ailleurs, un pari qui semble impossible, en ces temps de post-modernisme où l’on a tendance à remettre au gout du jour les œuvres du passé. Le recueil s’ouvre d’ailleurs sur une nouvelle réflexive de Jean-Paul Raymond, traitant justement du renouveau en littérature vampirique, qui rend hommage aux textes de références, alors que le narrateur tente d’écrire le premier chapitre d’un roman aux longues dents et bute sans cesse sur les clichés du genre. On pourrait s’attendre à du réchauffé, mais l’anthologie recèle de très jolies surprises, comme un vampire steampunk, la trucculente grand-mère vampire de la déjà chevronnée Lydie Blaizot, un chat vampire (sublime Petrus de David Osmay) ou un Napoléon vampire. Vous pourrez objecter que tout ceci a déjà plus ou moins été fait, mais avouons que ce ne sont pas là les formes de vampirisme les plus répandues, et chaque nouvelle apporte un petit truc inédit. Le must de l’originalité revient certainement au suceur de sang de Cuttle Feesh (Alice B. Griffin) qui se présente comme un poulpe de l’espace métamorphe acteur de série télés interplanétaires… qui dit mieux ? Il devient vite evident que le recueil s’attache à montrer une autre face du vampire, celle d’un nosferatu qui n’a pas choisi d’être ce qu’il est, qui parfois, ne sait même pas ce qu’il est. En bref, un vampire avec des faiblesses, peu séduisant, le vampire malgré lui annoncé par le titre.

Séduite, je souhaite saluer le travail de tous ces auteurs, en particulier celui de Jean Vigne et celui de Malaïka Macumi, auteurs déjà publiés au Petit Caveau, que j’ai découvert ici et qui m’a donné envie de lire le reste de leur bibliographie. Jean Vigne nous emmène sur la trace des chauves-souris vampires et des Naömis, une tribu amazonienne composées d’enfants qui ont un penchant pour l’hémoglobine tandis que Malaïka Macumi nous fait sympathiser avec Herbert, un vampire looser allergique au sang contenant trop de cholesterol, d’alcool, ou de drogue et qui se retrouve obligé de chasser ses victimes dans les supermarché bio, pour être sûr que le sang soit assez sain pour lui. Autant dire qu’il crève la dalle dans cette société remplie d’alcoolos et de ménagères qui se shootent au Xanax ! Un récit hilarant et décalé avec une fin très surprenante. Neverland, de Henri Bé, vaut aussi le détour, avec ses enfants cobayes qui ne grandissent pas, garçons perdus prisonniers non pas aux Pays Imaginaire, mais dans un centre hospitalier aseptisé. À la fin du recueil, se trouve aussi une très belle nouvelle de Vincent Tassy, Mademoiselle Edwarda, qui raconte sur fond de New Wave et de clubs rétros, la malédiction d’un transexuel qui devient immuable juste avant sa vaginoplastie. Plus classiques, mais tout aussi passionnants, Les Dents de Kitty, de Patrice Verry —vampirette en devenir à la recherche de ses origines — ou le récit particulièrement dur de Déchéance (Patrice Mora) où après une épidémie qui a dévasté la Terre, un homme se relève de sa tombe. Il est devenu un mutant aux sens surdéveloppés et à l’implacable soif de sang, hanté par la mort de son fils.

Une belle surprise donc que cette anthologie, pleine de petites perles. Fans de vampires, je vous la conseille vivement, le niveau est excellent, tant dans la construction des histoires que dans le style affirmé de leurs auteurs !

Le vampyre de New York

12 samedi Mai 2012

Posted by morganecaussarieu in article, critique

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already dead, charlie huston, dans les veines, le vampyre de new york, Morgane Caussarieu, poppy z brite, vampire

Le Vampyre de New York

publié sur Psychovision.net

Titre original: Already Dead
Genre: Fantastique , Thriller-Polar , Vampirisme
Année: 2011
Pays d’origine: Etats-Unis
Editeur: Seuil
Auteur: Charlie Huston

Le Vampyre de New York aurait pu être un roman noir, si ses protagonistes n’étaient pas déjà morts. En effet, notre héros, Joe Pitt, est détective, mais il est aussi rongé de l’intérieur par une terrible maladie le Vyrus, une maladie qui le rend plus fort, lui attribue un odorat hors du commun (très pratique dans son métier !), mais l’oblige à passer ses nuits à chercher le sang nécessaire à sa survie sous peine de voir ses veines brûler littéralement.Naviguant des bas-fonds newyorkais d’Alphabet City aux hautes sphères de la Grosse Pomme, Joe Pitt devra jongler entre les différents Clans vampyriques, une bactérie qui transforme les squatteurs en zombies mangeurs de cervelle, et sa mission de retrouver une fugueuse gothique de quatorze ans héritière d’une fortune colossale (avant qu’elle ne se fasse boulotter par lesdits zombies).

Charlie Huston offre ici un univers original, pas exempt des trop ressassés Clan Vampiriques, depuis le jeu de rôle The Masquerade, mais en les réinventant tout de même. Il y a La Coalition, qui représente les vampires dans le sens large du terme, ceux de Wall Street, les puissants ; ensuite vient la Société, qui regroupe les anarchistes et les mouvements trans-lesbien-gay-bi ; les Duskers, une bande motards ultra-violents, et les Enclaves (sûrement les plus mystérieux et intéressants), une secte qui fonctionne sur le principe de privation de sang, afin d’atteindre un équilibre entre la vie et la mort, permettant d’acquérir force et connaissance, un lien avec l’au-delà. Le principal problème de Joe Pitt, c’est qu’il est indépendant, et qu’il compte bien le rester malgré les Clans qui cherchent à l’enrôler. Toute ce microcosme obéit à une seule règle : celle de la Transparence ! Ne pas révéler sa présence aux humains, et surtout, ne pas tuer, ni mordre pour se procurer du sang, sous peine d’exécution : c’est le Clan auquel on appartient qui s’occupe de procurer le fluide vital. Pas de romance niaiseuse à l’horizon donc pour ces Vampyres de New York, on est bien loin de la Bit-Lit malgré les gangs qui se font la guerre et la profusion de morts-vivants de toutes espèces. Si Joe Pitt verse parfois dans la sentimentalité — amoureux qu’il est d’une barmaid sidéenne qu’il se tâte à transformer — ces vampyres n’ont rien des grands ténébreux sensuels enclins aux amourettes adolescentes, ce ne sont que des créatures malades, qui ne sont même pas autorisé à tuer pour apaiser leur soif. Joe Pitt ne s’introduira donc pas dans la chambre des vierges pour les hypnotiser de son regard de feu et les soulager de quelques litres d’hémoglobines. Il sera plutôt du genre à paniquer devant son frigo vide, comme tout bon citoyen qui se respecte ! Exit le folklore et les superstitions, Pitt peut manger de l’ail sur ses pizzas, (même s’il n’aime pas ça) boire de pleines gorgées d’eau bénite et admirer sa tronche brûlée par le soleil dans les miroirs.

Le petit plus du roman serait cette plongée ultra-réaliste dans les cultures marginales, parmi les punks à chiens et les actrices porno, premières victimes des non-morts. Charlie Huston ne prend pas son lecteur avec des pincettes, et le gratifie de misère sociale, ponctuée d’effets gores bien dégueu, de scènes de viol incestueuses, et de descriptions de souffrances insoutenables, le tout saupoudré de répliques cinglantes et d’argot New-Yorkais… Bref, une enquête surnaturelle à suivre avec intérêt !

note : 7,5/10

Morgane Caussarieu

A propos de ce livre :

– Site de l’auteur : http://www.pulpnoir.com/

– Site de l’éditeur : http://www.seuil.com/

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