« COMME IL Y A EU LE POLARD SUÉDOIS, LE FEEL GOOD BOOK, MAINTENANT IL Y A UN NOUVEAU GENRE : C’EST LE ROMAN DE TOXICOMANE BERLINOIS. C’EST UN PHÉNOMÈNE DE SOCIÉTÉ. MOI CE QUI ME PLAIT LA-DEDANS, C’EST QUE CES JEUNES LA AU MOINS ILS TUENT PERSONNE, A PART EUX-MÊME. » Frédéric Beigbeder, Le Masque et la Plume, France Inter.

BERLIN L’ENCHANTEUR. DES ANIMAUX NOCTURNES ERRENT EN QUÊTE D’EXTRÊME DANS UNE VILLE HALLUCINÉE. LA RÉALITÉ SE BROUILLE SOUS L’EFFET DE LA DROGUE ET DE LA MUSIQUE. UN VRAI PARADIS DE SCIENCE-FICTION, Lire, Sept 2018

AMORALITE, AUTODESTRUCTION, MORGANE CAUSSARIEU PARVIENT A FAIRE SURGIR UNE FORME DE POESIE DE LA FANGE. Paris la douce

HUNTER S THOMPSON, HUXLEY, B. E. ELLIS, IRVIN WELSH, ET MAINTENANT MORGANE CAUSSARIEU, UN NOUVEAU LIVRE MONUMENT SUR LA DROGUE ET LES FASCINATIONS QU’ELLE SUSCITE, Un dernier livre avant la fin du monde.

CAUSSARIEU RACONTE UNE VILLE QU’ELLE AIME ET DES PERSONNAGES DONT ELLE CONNAIT LES ARCHÉTYPES AVEC TENDRESSE, COMPASSION ET TRISTESSE, Quoi de neuf sur ma pile ? 

C’EST LE ROMAN CRÉPUSCULAIRE DE LA FIN ANNONCÉE D’UNE EPOQUE, D’UNE PARENTHÈSE ENCHANTÉE. DES L’INCIPIT ON LE SAIT : « BERLIN C’EST PLUS COMME AVANT… », appuyez sur la touche lecture. 

Frédéric Beigbeder, au MASQUE ET LA PLUME, sur France Inter :

« comme il y a eu le polard suédois, le feel-good book, maintenant il y a un nouveau genre, c’est le roman de toxicomane électro-berlinois. Il y a eu Oscar Coop-Phane qui a fait Demain Berlin en 2013, Anne-Laure Jaeglae Demande à la nuit, il y a deux ans je crois, et là Techno Freaks, de Morgane Caussarieu au Serpent à plumes, un livre sur des jeunes qui fuient la réalité dans la danse, l’électro au Berghain, cette espèce d’usine techno à Berlin. (…) C’est un phénomène de société. Moi ce qui me plaît là-dedans c’est que ces jeunes là, au moins ils tuent personne, à part eux-même, et il y a ce dérèglement de tous les sens cher à Arthur Rimbaud qu’on nous enseigne à l’école » (à 51:47 min de l’émission) https://www.franceinter.fr/emissions/le-masque-et-la-plume/le-masque-et-la-plume-14-octobre-2018?fbclid=IwAR2aLgZKX4upytewPDHegwfy0NYJDgPdQWcmtg3qCFL9HCrU2eoMm2TtMsA

LIRE, rentrée littéraire, septembre 2018

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UN DERNIER LIVRE AVANT LA FIN DU MONDE

Morgane, habitant à Berlin, nous raconte ses marges, dans toutes leurs splendeurs et leurs décadences. Au delà d’une série de portrait de Freaks junkie, c’est le portrait d’une société qui est dépeint. Celle du divertissement toujours plus extrème, de l’instantané et du plaisir immédiat. Celle aussi d’une fuite à tout prix. D’un combat contre un monde qui ne sait gérer ses personnalités différentes. Un monde où la drogue est omniprésente, et son dosage fondamental. Sombre, violent, le roman de Morgane Caussarieu n’en est pourtant que plus fort. Une écriture et une ambiance viscéral, coup de poing, comme un cri de révolte contre la société policé qui mène certain·e·s à une autodestruction assumé. Hunter S. Thompson, Huxley, Bret Easton Ellis, Irvin Welsh, et maintenant Morgane Caussarieu, un nouveau livre monument sur la drogue et les fascinations qu’elle suscite. https://www.undernierlivre.net/morgane-caussarieu-techno-freaks/?fbclid=IwAR2xzfLJnFu2NiTQx7E4sKOrmpmv6CLbm-si3JCyhoJ3trMX5J5k6g_ylxs

PARISLADOUCE

Objet littéraire débridé, Techno Freaks entraîne le lecteur dans un Berlin à la marge, de clubs mythiques en squats, en lieux artistiques underground. Morgane Caussarieu promène son regard lucide et empathique sur cette scène de la contre-culture et de la démesure. Abordant de manière frontale le dérèglement des sens, les pulsions de mort et de vie qui animent les ombres de la nuit, elle expérimente sans filtre à l’instar de ses personnages. De scènes malsaines en situations extrêmes, elle joue sur l’effet d’attraction-répulsion pour mieux explorer un phénomène de société guetté par l’uniformisation. Alors que les codes alternatifs se banalisent et deviennent mainstream, les humanités blessées qu’elle décrit tentent d’aller toujours plus loin pour se démarquer mais semblent dans un mouvement contradictoire toujours se plier aux codes de la tribu alternative.
La plume est incisive, le réalisme cru, la limpidité du verbe paradoxale. Trois jours, heure par heure, un week-end à Berlin, de before en after, Morgane Caussarieu sur les chemins de l’impossible transcendance suit les montées au paradis, les descentes aux enfers. Cette exploration immersive permet à la romancière de raconter la ville et les gens. Elle dresse une galerie de portraits, personnages excessifs qui se révèlent des véritables stéréotypes à la dérive, reflets d’une société d’apparence et de consumérisme. Happés par une sorte de sortilège délétère, leur énergie se change en léthargie au contact de la nuit berlinoise. Sans tabous, ils cultivent une image flatteuse d’eux-mêmes afin de nier la réalité sinistre des tourments intérieurs, des addictions, des maladies. Ils sont les symptômes visibles d’une société malade d’elle-même.
Amoralité, autodestruction, érotisme déviant, Morgane Caussarieu parvient à faire surgir une forme de poésie de la fange. Il y a beaucoup d’empathie dans sa façon d’approcher ces freaks, enfants perdus, et une forme de tristesse aussi dans le constat de ces talents dilapidés. Fuite en avant au rythme effréné des bpm, Techno freaks est un roman nihiliste porté par un désenchantement électrique et brutal, un fatalisme percutant.

QUOI DE NEUF SUR MA PILE

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« Techno Freaks« , dernier (et court) roman de la berlinoise d’adoption Morgane Caussarieu, raconte un week-end typique dans le Berlin alternatif, vécu par des membres « typiques » du milieu. Telle un Howard Becker de la techno en pleine observation participante, Caussarieu livre un texte nerveux et incisif qui peut se lire autant comme un roman que comme une monographie. Berlin, les clubs, c’est fondamentalement la techno, les performances, les sets des DJ réputés, les looks travaillés au millimètre. C’est ce que sont venus y chercher Goldie, Dorian, Jojo, Momo, Queen Bee, Beverly Gore, Nichts, Opale, etc., accourus de toute l’Europe pour être à l’épicentre alter de l’Europe. Trouver la fête alter, et en même temps la gloire, dans le cinéma, ou les sets, ou le body art. Problème, si la fête était facile à dénicher, pour la gloire on attend toujours. Car pour ces personnages essentiellement narcissiques, le bon moment viendra toujours plus tard.
En attendant, et pour certains depuis un bon moment, Berlin c’est bosser en call center pour Ipsos, ou toucher – en grugeant un peu – le RSA, voire faire du porno amateur pour financer la protection des renards.
Puis il y a le week-end. En moins de 200 pages, Caussarieu raconte un week-end normal dans le milieu. Trois jours de fête ininterrompue de vendredi soir à lundi matin. Trois jours sans dormir. Trois jours embedded dans les clubs les plus en vue alors qu’on les trouve pourtant de moins en moins légitimes. Trois jours de beaucoup de sexe, de beaucoup de drogue (kétamine et GBL notamment), de beaucoup de musique, de beaucoup de danse, mais surtout de beaucoup de paraître. Car, dans le milieu, le paraître est une ressource, le capital de visibilité une monnaie. Être connu, avoir le bon look, la bonne attitude, c’est avoir accès aux meilleurs plans, être sur toutes les guest lists, accéder aux meilleurs dealers. Okette. Mais pour l’action et la gloire, ça sera toujours plus tard.
La fête berlinoise est une sorte de tunnel dans lequel on va toujours plus loin vers l’avant et dont il est difficile de sortir. On est chaque semaine un peu plus loin d’être en état de faire quelque chose de significatif, si ce n’est changer de sexe (juste pour voir) ou se trépaner soi-même pour apaiser son tourment intérieur. D’objectivable, on ne ramène souvent que le VIH ou des narines défoncées. Avec « Techno Freaks« , Caussarieu raconte une ville qu’elle aime et des personnages dont elle connaît les archétypes avec tendresse, compassion, et tristesse.
Tendresse pour le lieu, compassion pour l’humanité blessée de ceux qui le vivent, tristesse pour tous ces destins en stase qui n’auraient d’avenir possible que dans une fuite loin de la ville. https://www.quoideneufsurmapile.com/2018/07/techno-freaks-morgane-caussarieu.html

Un K à part 

Roman court et dense, chapitres nerveux presque heure par heure, le rythme soutenu colle au thème de la fuite en avant. Un genre de 24 Heures Chrono mais en bien mieux, très immersif, sans facilités d’écriture (…) Ce roman est excellent. Une de mes lectures les plus marquantes de l’année 2018. L’histoire en elle-même n’est pas importante, prétexte pour raconter autre chose : Berlin et surtout les gens. Et je parle bien de gens, pas de personnages qui se limiteraient à une galerie pittoresque de gueules hautes en couleur. A travers eux et leur monde, le portrait plus global d’une société qui part en vrille. Pas juste les freaks – qui ne représentent jamais que le symptôme visible – mais l’ensemble du monde. Si Goldie, Opale, Dorian, Nichts et les autres créatures de la nuit n’avaient été que des personnages, j’aurais apprécié le bouquin sans plus. (…) Caussarieu les fait vivre, dépasser le caractère de papier, en leur injectant une dose d’humanité XXL. Difficile de dire à quoi ça tient, un mélange entre le style, le vocabulaire, la connaissance du sujet, un état d’esprit, autant dire le fond et la forme, avec quelque chose en plus, me demande pas quoi. Toujours est-il que tu es avec eux dans le bouquin. Sur les lieux. Dans leur tête. A Berlin. Berlin, capitale underground et alternative, pour combien de temps encore ? Pression immobilière, gentryfication, boboïsation, hipsterisation… Dès les premières pages du bouquin, le constat de Goldie sur les codes du milieu où elle évolue ne laisse aucun doute sur l’uniformisation à l’œuvre : quand tout le monde est tatoué dans le même style, le tatouage a-t-il encore valeur de marque distinctive ? Idem pour ces punks mentionnés plus loin, qui “exigent le droit à la différence en ne vivant qu’entre gens qui se ressemblent”. Quand l’underground fonctionne sur la base du paraître, des boîtes avec pignon sur rue, des DJ à la mode, des listes d’invités, sur le même schéma que les réceptions de l’ambassadeur, il en reste quoi de l’alternatif ? Chaque personnage du roman reflète ces contradictions des freaks. Se démarquer de la norme et du conventionnel. Se retrouver seul, donc paumé. Trouver d’autres freaks, les intégrer, se plier à leurs codes. Parce que, toutes contre qu’elles soient, les contre-cultures forment elles aussi des groupes sociaux avec leurs règles. Une fois dedans, essayer de se réaffirmer, de se démarquer… mais pas trop sous peine d’exclusion. Funambulisme perpétuel entre l’individualité et l’appartenance à une tribu.

APPUYEZ SUR LA TOUCHE LECTURE

Car, si « Techno Freaks » est un roman nocturne, forcément nocturne, même s’il y a des plages diurnes, mais qui sont moins enfiévrées, c’est aussi, et peut-être d’abord un roman crépusculaire. Parce que c’est le roman de la fin annoncée d’une époque, d’une parenthèse enchantée. Dès l’incipit, on le sait : « Berlin, c’est plus comme avant »…
Cette espèce de monde parallèle est en train d’être grignoté par la normalité. Pire, par la mode. Les clubs favoris des personnages sont en train de doucement quitter l’underground, fréquentés par un public plus mainstream, pire par les hipsters, les bobos, aïe, on revient au jargon sociologique de comptoir, désolé…
Mais, c’est un fait : les monde des clubbers devient tendance, on s’y précipite, on s’y encanaille, et on dilue sa puissance. Les habitués, ceux qui ont deux métiers, « le sien et clubber », ou qui ne sont que clubber, par vocation, vont devoir supporter ceux qui viennent parce que c’est bien, parce qu’on en parle sur Trip Advisor ou dans quelques magazines troooop hype… Et, avec tous ces mouvements, se profile la gentrification de quartiers jusque-là oubliés, mais qui recèlent une valeur aux yeux de certains requins, promoteurs ou politiques. La gentrification aussi comme un grand feu purificateur pour débarrasser la ville de ces squats qu’on a tolérés un temps, mais qui font tache, maintenant. Certains lieux évoqués par Morgane Caussarieu dans « Techno Freaks » n’existent d’ailleurs plus, évacués lors d’interventions policières spectaculaires, et fermés en attendant la destruction inévitable… Bientôt, de beaux immeubles de standing destiné à une population bien comme il faut se dresseront là où les clubbers vivent, effaceront ce mode de vie alternatif, qui renaîtra ailleurs, et ainsi de suite. Non, Berlin, c’est plus comme avant, nous dit Morgane Caussarieu en nous expliquant pourquoi et comment. Mais, elle nous en offre une photographie qui rendra ces lieux inoubliables et ces heures immortelles. Qui fixera pour toujours l’existence des Goldie, Beverly Gore et Opale, entre autres, et de tous ceux dont elles s’inspirent. En attendant de les voir briller dans d’autres villes trop cool, d’autres places to be encore à imaginer. https://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.com/2018/09/a-berlin-on-privilegie-la-futilite-on.html

OMBREBONES

Ce roman ne laisse pas indifférent. En partie grâce à la plume maîtrisée de Morgane Caussarieu, toujours aussi travaillée sur la musicalité de son texte. Ici, on ressent presque le beat de la techno perpétuellement en fond. Elle choisit toujours le bon mot pour exprimer son idée, évoque ses thématiques avec justesse, sans en faire trop. Et c’est rare, quand ça concerne des milieux hardcores comme ceux de la drogue ou de l’underground. On sent que c’est son univers à elle, qu’elle y a participé, c’est presque un témoignage. Je sais que l’underground berlinois existe mais j’ai eu l’impression de pénétrer dans un autre univers, si différent du mien au point qu’il en devient fantastique, imaginaire, surnaturel. (…) en refermant le bouquin sur la dernière page je me suis dit… Waw. D’accord. C’est dingue. Il est à côté de moi pendant que j’écris cette chronique et je le regarde comme une bête curieuse, une ouverture vers un ailleurs fascinant et malsain. Tentant et repoussant.Est-ce que j’ai aimé? Oui. Oui, parce que j’adore qu’on me malmène, qu’on me présente des protagonistes que la vie n’a pas épargné, des anti-héros, des gens normaux, finalement. Dans leur propre normalité. Des cassés. Des brisés. Ça me parle et c’est ça que je recherche. Mais ce livre ne peut pas se résumer à un « j’ai aimé » ou pas. Il appartient sans conteste à ces romans pour qui on répond toujours: c’est plus que çaBref, lisez Techno Freaks. Et lisez Morgane Caussarieu. https://ombrebones.wordpress.com/2018/09/20/techno-freaks-morgane-caussarieu/

LE PHOTOPHORE

Morgane Caussarieu dépeint avec brio les nuits folles berlinoises qui attirent le monde entier depuis de nombreuses années. Dès les premières pages, nous sommes embarqués dans les boîtes plus ou moins mythiques de la capitale allemande où les Français se retrouvent. Les allers-retours incessants entre les toilettes et la piste de danse mettent en lumière un univers bancal où l’amour de la musique, de la « déconnexion » s’entremêle avec la présence addictive de drogues.A la façon de Enter the Void, le lecteur a souvent le coeur retourné mais parvient malgré tout, à garder toute sa lucidité. Génial! Voici une jeune auteure qui mérite d’être connue ! https://lephotophore.org/2018/09/01/lecture-techno-freaks-de-morgane-caussarieu/

AGATHE THE BOOK

L’habit ne fait pas le moine. Pour le motif « délit de couverture », il est évident que je n’aurais jamais acheté ce roman, son design contrastant fort avec mon feed fleuri de jeune maman. Mais le Serpent à Plumes me l’a recommandé et je l’ai lu sans m’ennuyer une seule seconde. Au contraire ! J’ai pénétré cet univers électrique avec avidité, curieuse de ce monde inconnu et que je ne connaîtrai sans doute jamais, car à moins d’un grand malentendu je pense que je n’irai jamais sniffer de la kétamine dans les boites berlinoises…Pendant trois jours, du vendredi ou lundi matin, plusieurs français expatriés à Berlin vont faire ce qu’ils surnomment « le marathon de la drogue » : tenir sans dormir en dosant savamment leurs différentes substances afin de danser sans s’arrêter sur de l’électro. Enchaîner les lieux de la défonce, les boites gay, acheter, revendre, passer des heures aux toilettes. Oui, bien sûr, c’est glauque mais c’est traité avec un certain détachement, voire une réelle poésie.Bien sûr, n’attendez pas un récit lumineux, tout n’est qu’auto-destruction, mais pour ma part je l’ai trouvé assez passionnant et bien mené si le sujet vous tente ! https://agathethebook.com/2018/09/17/techno-freaks/

LIVRAISONS LITTERAIRES

Je dois dire que je suis assez impressionnée par le train de vie décrit, à la fois au niveau de la quantité de drogues consommées en peu de temps, de l’énergie déployée sans véritable pause, et de l’argent dépensé lors d’un weekend de fête. Certaines personnages qu’on suit font du métro-boulot-dodo la semaine pour gagner de quoi passer un weekend de  folie. La plupart sont des expatriés qui ne parlent pas un mot d’allemand, mais qui se sentent pourtant mieux à Berlin que chez eux. Ensuite viennent la musique, les sensations, le feeling. La montée vers les étoiles puis la descente sur Terre, voire en Enfer. Les différents personnages sont très colorés, tous uniques en leur genre et allumés à leur manière. J’ai particulièrement aimé la Kéta Queen (…) Si tout le monde semble s’amuser lors de ses soirées, une angoisse plane sur ces moments d’égarements et de déconnexions : les maladies sexuellement transmissibles et plus particulièrement le HIV. Morgane l’avait déjà traité dans Chéloïdes, et c’est d’ailleurs au travers d’un des personnages de ce précédent roman que la maladie refait ici surface. Un personnage qui m’avait déjà glacée par son inconscience et son égoïsme dans Chéloïdes et dont l’ombre s’insinue dans les clubs et se déploie sur la clientèle insouciante. J’ai beaucoup aimé cette visite de Berlin insolite. Je suis déjà passée par la capitale allemande, mais en faisant les musts touristiques. Morgane nous emmène ici au cœur de la vie nocturne, là où la fête ne s’arrête jamais. Des bars et boites de nuit prisés dont on visite systématiquement les toilettes ! Je dois dire que j’ai adoré la façon dont se termine ce roman, bien trash comme d’habitude, mais je ne vous en dirai pas plus !https://livraisonslitteraires.wordpress.com/2018/12/18/techno-freaks/?fbclid=IwAR0YDbFBHNXC7_qLm1JH7BYYiFrYVSrEOM8pBjIAU5enJ-hPLB-khvFBU-w

ETERNEL TRANSITOIRE

Techno freaks est un roman un peu trash, original et qui fait pulser dans votre tête les soirées berlinoises. Construit sous forme d’avancée temporelle (chaque chapitre définit une heure), ce livre est une plongée dans la scène de la défonce berlinoise. Dorian est marié à Beverly Gore et tous deux vivent à Berlin et ont trouvé dans la capitale allemande une ville abritant tous leurs fantasmes. Techno freaks c’est trois nuits dans les clubs underground de Berlin, trois nuits à chanceler entre les prises de kétamine, GBL et accessoirement d’héroïne, trois nuits à éviter les corps emboîtés dans les recoins des dark rooms, à sans cesse chercher de nouveaux défis. Mais c’est aussi des dizaines d’heures qui vont mettre à mal le couple de Dorian. Dans les zébrures des stroboscopes, Goldie aperçoit une silhouette inconnue. Nimbé d’une présence surnaturelle acérée, il danse rien qu’avec les mains. Il lance dans le club des regards « dans lesquels nagent des serpents ». Il est sa prochaine étape. Ils se complètent à merveille. Elle, tatouages noirs de suie, bomber de skinhead girl, pantalon de survêt élimé ; lui veste de costume, chapeau, vernis à ongles noir, les phalanges ancrées, boucle de gitan à l’oreille. Goldie ressent l’urgence du désir. Elle ignore encore qu’il n’est pas libre. Ils font connaissance autour d’une ligne de kéta tapée sur le sexe de Dorian. Tous les deux sont irrémédiablement attirés par l’autre et les heures de défonce qui suivent vont décider de leur passage à l’acte ou non.Sans trop de prétention, Techno freaks est un livre qui se lit avec plaisir, qui a le mérite de planter le décor dans des lieux peu représentés en littérature et qui constitue un bon moment de lecture. Sans forcément aller bien plus loin. Car si le roman se lit très bien, il n’en constitue pas pour autant une expérience littéraire mémorable. Avec une langue orale, rythmée, Morgane Caussarieu dévoile la scène techno berlinoise sans filtre. Ses excès, ses dérèglements de sens, ses pulsions. C’est un concentré du Berlin underground que l’auteur nous livre ici. Avec un regard sarcastique sur ce milieu qui s’est, comme tous les autres, boboisé. Techno freaksest une balade trash qui se lit d’une ligne. De K https://eterneltransitoire.wixsite.com/eterneltransitoire/single-post/2018/08/24/techno-freaks-3-nuits-dans-le-berlin-underground

LES VICTIMES DE LOUVE

Ce n’est un secret pour personne, je dévore toutes les publications de Morgane. C’est une auteur qui a un style bien à elle, inimitable. Elle sait dresser le portraits de personnages attirant et énigmatiques. Des gueules cassés, de la drogue, de la musique, un désir de vouloir se démarquer par son apparence et son caractère… Techno Freaks est un ovni. Dans la lignée de Chéloïdes même si plus court et dressant plus de portraits on découvre une Allemagne nouvelle, différente et excitante.
Je ne lis jamais de contemporain, enfin, presque jamais, et avec Morgane, je ne me suis même pas posée la question de savoir si j’allais apprécier ce nouveau monde et cet univers proche du notre. Point de fantastique, point de vampire, quoique là aussi on peut se demander si finalement la drogue et l’évolution, que dis-je, le désir de s’élever socialement ne vampirise pas nos héros. Chacun à sa manière veut se démarquer, percer dans un domaine et devenir la référence pour les autres. Les héros sont des gens tout ce qu’il y a de plus normaux. Ils pourraient être votre voisin, votre collègue, votre frère ou soeur, comprenez que Morgane en a fait des êtres vivants et non pas de simple personnage papier. On vit avec eux leurs histoires à tous. On découvre l’addiction à la drogue, à la musique, au paraître.
Une troupe de personnages haut en couleur avec son lot de tatouages, de tenues provocantes et déstructurées, de coiffures improbables et voilà qui va nous emmener au travers d’une Allemagne fêtarde où on vit la vie à 2000%. J’ai vécu avec eux une histoire incroyable en si peu de pages et c’est ça le talent ! Peu importe le nombre de pages, la grosseur du bouquin, si l’auteur parvient à très vite vous embarquer avec lui c’est gagné. Et ce fut le cas avec Techno Freaks. L’histoire de jeunes qui passent leur temps entre boulot et boîte de nuit où la drogue n’est pas tabou et où chacun peu laisser libre court à sa liberté d’être qui il veut. Pas de préjugés, pas de clichés, juste eux et leur personnalité atypique.
Je me croyais à Berlin, défoncée à la K, me mouvant sur la piste de danse comme si j’étais seule au monde, ne remarquant pas cette masse de population, les yeux rivés sur moi. J’ai eu l’impression d’être eux, dans leur tête, dans leur parole, dans le façon de réagir et d’être aussi exceptionnel. Qu’est-ce que ça fait du bien de découvrir des gens que l’on pourrait croiser dans la rue, des gens qu’on ne pourrait s’empêcher de juger sans rien connaître de leur vie, de ce qui les a amener ici et là.
Leur histoire vous prend aux tripes, il est question d’amour passionnel et fulgurant qui s’estompe bien trop rapidement, un peu comme les effets de certaines drogues. Techno Freaks ne se raconte pas, il se vit et se découvre. https://lesvictimesdelouve.blogspot.com/2018/12/techno-freaks-de-morgane-caussarieu.html

LES LIVRES DE MLLE-MOLLI

What the Fuck!!! Ce livre est totalement barré. Je suis d’ailleurs incapable de le classer dans un genre spécifique et c’est ce qui est top.
Dès le départ, le lecteur embarque dans les nuits berlinoises où s’entrechoque drogue, sexe, musique sous la directive de 5 personnages francophones: Goldie, Dorian, Opale, BG et Nichts.Des personnages haut en couleur, décalés, uniques mais totalement déconnectés de ce bon vieux « monde réel », guidés par leur envie de kétanine pour une absolue d’ivresse, de joie, de sensations décuplées. Ils savourent cette projection de vie que représente et apporte la Kéta qui inhibe leurs émotions. Aucune notion de danger, ils vivent sans barrière où le seul maitre mot est plaisir.Malgré cette dose de décadence à l’extrême, le lecteur voit les personnages s’engouffrer dans ce monde pas si différent. Le diktat de la mode a sa place, l’envie de se faire remarquer et aimer; changement de lieu, de milieu mais les problématiques restent les mêmes.
D’ailleurs, ils ont beau avoir quitter leur pays d’origine, ils se regroupent entre francophones; est-ce réellement liés à la langue? ou un besoin de repaire?
La prise de Kéta ou autre droge est une notion de survie ou tout simplement le seul moyen réel de se voiler la face. Ignorer la réalité au lieu de l’affronter.
Morgane Caussarieu nous transporte dans un Berlin festif avec un style net, rapide et fluide. Elle ne fait pas de chichis. Il n’y a aucune description abusive. Tout est réfléchit pour que le lecteur ne s’ennuie pas.
Elle s’amuse avec des jeux de mots et sa connaissance du sujet favorise la mise en situation. La sensation que le livre a été travaillé en amont est assez frappant.
Je suis incapable de dire si j’ai aimé ou non ce livre. Tout ce que je sais, c’est qu’une fois ouvert, je ne pouvais pas m’arrêter.
A vrai dire, j’en veux plus. J’aimerai une suite

https://leslivresdemllemoli.blogspot.com/2018/07/techno-freaks-de-morgane-caussarieu.html